Algérie

Après trois semaines difficiles


Après trois semaines difficiles
Comme toujours, le poste-frontière tuniso-libyen de Ras Jédir n'a pas connu de répit.Mais contrairement à leurs habitudes, les voyageurs qui l'empruntent cette année ne se comptent pas parmi ceux qui cherchent à profiter du cadre vacancier qu'offre la Tunisie.Ce sont, plutôt, de réfugiés jetés au-delà de la frontière par une guerre "fratricide" déclenchée il y a un mois en territoire libyen et qui n'avoue pas son nom. De citoyens de diverses nationalités dont des fonctionnaires d'organisations internationales et des diplomates ont franchi cette frontière pour regagner leur pays à partir de deux aéroports du Sud tunisien. Tout a baigné dans l'huile, et le poste accueillait 6000 à 8000 réfugiés par jour jusqu'au moment où de milliers d'Egyptiens en ont décidé autrement. Las de l'attente interminable du côté libyen, ils ont réagi violemment pour attaquer les gardes qui ont riposté par le feu, faisant deux morts. La conséquence directe de cet incident a été la décision des autorités tunisiennes d'interdire l'accès de la Tunisie, durant 24 heures, en attendant que des mesures sécuritaires fiables soient prises en collaboration avec les autorités libyennes pour hâter l'évacuation des citoyens égyptiens qui, il faut l'avouer, ont souffert le martyre. Depuis, plus de dix mille Egyptiens ont été évacués vers Le Caire par un pont aérien et même par voie maritime. Cela a permis de désengorger le poste-frontière qui a retrouvé son rythme habituel pour accueillir, dimanche, un premier groupe de réfugiés mauritaniens. Seuls les réfugiés libyens sont autorisés à rester en Tunisie sans qu'ils soient pris en charge par l'Etat tunisien. L'unique assistance que leur accorde ce dernier consiste en une cellule d'écoute composée de psychologues, installée à la frontière pour alléger leurs souffrances et les orienter vers les villes où ils pourraient trouver refuge et organiseraient leur vie en fonction de leurs moyens, à la condition de ne s'adonner à aucune activité politique. Politiquement, on s'active à préparer les prochaines échéances électorales prévues pour octobre et novembre. Dans ce contexte, la réunion qui a groupé le président Marzouki et le chef du gouvernement, M. Jomaâ, a porté sur ces préparatifs, d'autant plus que deux mois seulement séparent le pays des élections législatives prévues pour le 26 octobre et présidentielle le 23 novembre. La même réunion a porté également sur la situation sécuritaire en général, les frontières tuniso-libyennes en particulier, et sur la lutte contre le terrorisme qui ne connaît pas de répit dans les montagnes du nord-ouest du pays. Par ailleurs, l'adoption de la nouvelle loi de finances a suscité beaucoup de remous dans le pays. Un expert en finances a déclaré, lundi, à une radio privée, que les banques ont connu un déferlement sans précédent. Des retraits de l'ordre de deux milliards de dinars (un milliard d'euros environ) ont été effectués rapidement pour fuir la loi sur le secret bancaire. L'information a été démentie par la banque centrale qui affirme qu'il s'agissait d'une rumeur et que les activités bancaires sont normales.M. K.NomAdresse email


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