Algérie

Après Tanzanie-Algérie: L'optimisme de Halilhodzic et la baisse du niveau des cadres



Le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, s'est montré «satisfait» de la prestation de ses joueurs, bien que l'équipe nationale n'ait pas montré un visage rassurant face à une formation tanzanienne (1-1) composée de joueurs évoluant dans le championnat local, les meilleurs d'entre eux jouant dans l'inconnu championnat du Vietnam.

Du fait du niveau de l'adversaire, Halilhodzic avait exigé de ses joueurs d'arracher la victoire en terre tanzanienne. Or, il s'est avéré que le Bosniaque a beaucoup plus focalisé sur l'adversaire, alors qu'il aurait dû avoir des appréhensions sur sa propre équipe. Le nul concédé devant la Tanzanie aura en somme marqué la rupture entre les fervents supporters des Verts et leur équipe.

L'infime espoir de qualification à la CAN-2012, désespérément ravivé par Halilhodzic, aura tourné à l'illusion. Le sélectionneur national avait tenté de remédier aux carences de l'attaque algérienne en optant pour un dispositif tactique consistant à jouer avec quatre attaquants, ce qui a dégarni le milieu du terrain et privé l'équipe nationale de son jeu habituel, fait d'accélérations par les côtés.

Il faut reconnaître aussi que le niveau des joueurs a considérablement régressé. Les cadres de l'équipe ont été contraints de quitter les championnats européens, après avoir désespéré de trouver un club preneur. Les autres joueurs évoluent, pour la plupart, dans des clubs moins huppés dans le Vieux Continent. Cela explique en partie la régression du niveau technique de l'équipe nationale.

 Halilhodzic, qui avait tenté de provoquer les joueurs en les menaçant d'opérer des changements au sein de l'effectif, s'est mis à l'évidence que ces mêmes joueurs ont «donné le meilleur d'eux-mêmes». Autrement dit, le sélectionneur national est appelé à renouveler son effectif en sélectionnant d'autres joueurs. Une mission plutôt difficile quand on sait que les éliminatoires de la CAN-2013 débuteront en janvier prochain, alors que ceux du Mondial-2014 commenceront en juin 2012. Halilhodzic compte prospecter dans les championnats européens où peu de joueurs algériens brillent en ce moment. Les joueurs locaux ne semblent pas convaincre les dirigeants de la FAF qui ont toujours préféré se rabattre sur les championnats étrangers.

La prestation de l'équipe nationale et son élimination de la CAN-2012, après avoir atteint les demi-finales de la précédente édition, devrait interpeller les dirigeants de l'actuelle fédération sur la situation du football algérien. En l'absence d'une direction technique (DTN) structurée et dirigée par un technicien de haut niveau, le football algérien continuera d'errer. Le salut ne viendra certainement pas de Halilhodzic, qui ne connaît rien au football algérien, ou d'un autre technicien étranger. Une fédération sans DTN, au sens noble et professionnel du terme, donc sans stratégie de formation et de développement du football, ne pourra jamais bâtir une équipe nationale digne de ce nom. La DTN, qui est la colonne vertébrale dans le développement de la discipline, se trouve être le parent pauvre de la fédération...




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