Algérie

Après son audition, hier, par le juge Thouvenot



Le diplomate algérien devrait être libéré demain Le cauchemar du diplomate Mohammed Ziane Hasseni, ce haut fonctionnaire algérien encore sous contrôle judiciaire en France depuis le 16 août, devrait prendre fin demain jeudi. Entendu avant-hier après-midi à Paris, sur le fond du dossier, par le magistrat Thouvenot qui avait délivré en décembre 2007 un mandat d’arrêt à son encontre, l’audience n’a pas permis pour autant au diplomate algérien de rentrer chez lui. Son avocat, Me Pelletier, a déclaré à l’AFP à l’issue de cette audition avoir saisi la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour «annuler cette mise en examen et ce contrôle judiciaire qui n’ont aucune justification».  Mais toujours avant-hier après-midi, la cour d’appel n’avait pas encore enregistré cette demande. Pour Me Pelletier, cela rajoute un peu plus à la confusion. «On reste complètement dans le flou dans cette histoire». Il en veut d’autant plus que c’est à l’accusation d’apporter «les preuves de la participation» de son client «à cette curieuse affaire» qui s’est déroulée il y a plus de vingt ans. Toujours est-il, le juge Thouvenot devait confronter Mohamed Ziane Hasseni et l’ex-colonel de la DRS, Mohamed Samraoui, par visioconférence. Ce dernier soutenait que le fonctionnaire arrêté le 16 août dernier à l’aéroport de Marignane à Marseille était bel et bien le commanditaire présumé de l’assassinat de l’avocat Ali Mecili en 1987. L’exilé d’Allemagne a même déclaré, hier, à un journal électronique français, «Médiapart», que «le doute n’est plus permis» quand on lui a présenté des photos. Mais, coup de théâtre, Samraoui n’a pas été sollicité par la justice avant-hier, surtout qu’il n’apporte aucune preuve à son accusation. L’avocat du fonctionnaire a, d’ailleurs, cru comprendre que le juge «commence à percevoir les failles de l’accusation». Et Me Pelletier espère que le parquet «restera sur sa position initiale». Laquelle? Le ministère public s’était prononcé contre la délivrance par le juge du mandat d’arrêt estimant qu’il ne «s’imposait pas». Pour cause, «seuls les témoignages fluctuants de Mohamed Samraoui établissent, sans preuve, la culpabilité de Mohamed Ziane Hasseni», ajoute encore Jean-Louis Pelletier. Pour rappel, c’est suite aux témoignages de cet ancien colonel déserteur de l’armée algérienne que la justice française a lancé deux mandats d’arrêt contre le commanditaire et l’assassin présumés d’Ali Mecili. En attendant les suites que connaîtrait cette scabreuse affaire frisant l’incident diplomatique entre Paris et Alger, il est à se demander pourquoi le juge garde encore le prévenu sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter la région de l’Ile de France alors que les autorités algériennes ont fourni toutes les pièces justifiant qu’il s’agit bel et bien d’un homonyme. En tout état de cause, le juge Thouvenot devrait statuer jeudi prochain dans cette affaire et notre compatriote devrait obtenir gain de cause et de... possibles dommages et intérêts. Il est à rappeler que Mohamed Ziane Hasseni, arrivé à Marseille dans un vol en provenance d’Alger, a été déféré le 16 août dernier devant un juge des libertés et de la détention à Paris. Il a été inculpé pour «complicité d’assassinat» et placé sous contrôle judiciaire. Cette arrestation intervient en exécution d’un mandat d’arrêt international émis en décembre 2007 par le juge Thouvenot qui a repris le dossier de Mecili, jusqu’alors entre les mains de Jean Louis Bruguière. Amine Makri


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