Le Comité Al-Qods, présidé par le roi du Maroc et rassemblant une quinzaine de pays musulmans, s'est réunit vendredi et hier à Marrakech, en présence du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, pour adresser "un message fort" contre la poursuite par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, de sa colonisation en Cisjordanie, territoire du futur Etat palestinien. C'est le ministre marocain des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, qui a fait état de cet avertissement à un régime israélien sourd aux appels et exhortations de ses soutiens occidentaux, aux résolutions onusiennes condamnant les violations répétées de Netanyahu et son indifférence à l'opinion internationale. Mohammed VI pourrait toujours se satisfaire de son devoir accompli au sein d'un comité installé par son père Hassan II pour des raisons de propagande, aux yeux de sa propre population et d'autres peuples musulmans, pour compenser la proximité du Maroc avec les autorités israéliennes. Netanyahu a vertement répliqué vendredi aux condamnations européennes de la colonisation, s'engageant dans une rixe diplomatique avec son principal partenaire commercial, trois jours après celle qui a éclaté avec son allié stratégique américain. Les ambassadeurs britannique, français, italien et espagnol ont été convoqués au ministère des AE israélien dirigé par le plus anti-Palestiniens, Avigdor Lieberman, au lendemain de la convocation d'ambassadeurs israéliens dans ces mêmes pays en réponse à l'annonce il y a une semaine de plans de quelque 1 800 nouveaux logements dans les colonies. Londres, Paris, Rome et Madrid se sont vu signifier que leur position "sans cesse partiale contre Israël et en faveur des Palestiniens était inacceptable". Lieberman les a menacés avec ce chantage : leur soutien aux Palestiniens met en péril les possibilités de parvenir à un accord entre les deux camps ! Netanyahu avait auparavant accusé l'Union européenne d'hypocrisie après la convocation de ses ambassadeurs "à cause de la construction de quelques maisons", lui reprochant de ne pas faire de même pour les "appels à la destruction d'Israël" de la part de personnalités palestiniennes. Cynique comme à son habitude, le premier ministre a dénoncé "ce deux poids, deux mesures qui repousse la paix". La passe d'armes avec l'UE s'est produite alors que la crise avec les Etats-Unis provoquée par la charge du ministre de la Défense Moshé Yaalon contre le secrétaire d'Etat John Kerry ne s'est pas diluée, malgré le recul de John Kerry.D. B.NomAdresse email
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Posté Le : 19/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel Bouatta
Source : www.liberte-algerie.com