Algérie

Après s'être payé pour la cinquième fois sa propre successionMugabe conseille à ses opposants d'"aller se faire pendre"



Après s'être payé pour la cinquième fois sa propre successionMugabe conseille à ses opposants d'
"Allez-vous faire pendre". Ce sont les mots qu'a prononcés le président zimbabwéen tout juste réélu envers ses opposants qui contestent son élection. Robert Mugabe a saisi l'opportunité des fêtes commémorant la guerre d'indépendance, dont il a été un acteur, pour fustiger son opposition qui n'a pas assez de mots pour dénoncer sa réélection du 31 juillet, "une énorme farce". "Ceux qui sont choqués par la défaite peuvent aller se faire pendre s'ils le souhaitent. Nous ne reviendrons jamais sur notre victoire", a lancé le chef de l'Etat de 89 ans, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 et reconduit pour cinq ans, après un scrutin entaché de fraudes massives selon l'opposition et des observateurs locaux.Son adversaire malheureux, le Premier ministre Morgan Tsvangirai, a déposé un recours devant les tribunaux pour tenter de faire invalider le scrutin, estimant que les listes électorales avaient été manipulées pour favoriser la victoire du président sortant. Robert Mugabe a été réélu au premier tour avec 61% des voix, contre 34% pour Morgan Tsvangirai. "Tout ce que je vois", a déclaré Tsvangirai : "C'est une nation endeuillée par l'audace de si peu de gens qui ont pu voler à tant d'autres. Les voleurs ont laissé un grand nombre de preuves sur les lieux du crime, comme nous allons le démontrer dans la pétition populaire que nous avons déposée la semaine dernière", a déclaré le leader de l'opposition, qui au fond de lui-même ne doit pas se faire d'illusions pour avoir été le Premier ministre symbolique dans un régime qui constitue la caricature de la dictature en Afrique. "Nous leur livrons la démocratie sur un plateau, c'est à prendre ou à laisser, car le peuple a fait un acte démocratique", lui a rétorqué Mugabe.
Les pays occidentaux ont crié à la fraude, ainsi que le Botswana, seul pays africain à donner de la voix. Sa victoire a été saluée par la SADC et l'Union africaine. Les élections générales du 31 juillet devaient mettre fin à un fragile gouvernement de cohabitation formé sous la pression des pays voisins il y a quatre ans par Mugabe et Tsvangirai afin de redresser l'économie du pays et de lui éviter une guerre civile, après une campagne électorale très violente en 2008. Rien de cela na été réalisé. Au contraire...
Cette fois, Mugabe va régner en maître absolu, il n'aura plus à perdre son temps dans le jeu procédurier de sa démocratie.
D. B
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