Algérie

Après Riad, Istanbul et Téhéran: Le médiateur onusien pour la Syrie aujourd'hui à Baghdad



Le médiateur international Lakhdar Brahimi, en tournée régionale pour chercher une issue au conflit syrien, était hier à Téhéran. Lors de sa visite, Lakhdar Brahimi s'est entretenu avec le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi de la situation en Syrie, selon un communiqué du ministère repris par le site de la télévision sans apporter d'autres précisions sur cet entretien. L'Iran, principal soutien du président Bachar Al-Assad, prône une solution politique et soutient les efforts du médiateur international. M. Brahimi sera aujourd'hui, à Baghdad où il doit s'entretenir avec le Premier ministre irakien Nouri Al-Maliki, a indiqué auparavant le porte-parole de M. Maliki. L'Irak a dit à plusieurs reprises qu'il soutenait les efforts de Lakhdar Brahimi pour trouver une solution, et nous travaillerons à faire en sorte que sa mission soit couronnée de succès, en mettant fin à la tragédie que vit le peuple syrien, a ajouté Ali Moussaoui. Le gouvernement irakien se garde d'appeler au départ du président Assad et préfère demander la fin des hostilités qui secouent la Syrie depuis 19 mois. M. Brahimi, mandaté par la Ligue arabe et les Nations unies pour aider à trouver une issue au conflit en Syrie, a entamé une nouvelle tournée mercredi en Arabie saoudite. Il était à Istanbul samedi pour y rencontrer le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, en pleine poussée de fièvre entre Ankara et Damas. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé, mardi dernier, que M. Brahimi allait se rendre à Damas bientôt, évoquant la possibilité d'un déplacement la semaine prochaine si les consultations dans la région étaient productives.
Contre-attaque de l'armée dans le Nord
Sur le terrain, l'armée syrienne a lancé une contre-attaque dimanche dans le nord du pays pour reprendre des positions conquises par les insurgés, a indiqué une ONG syrienne. Elle repoussait également une offensive des rebelles contre une base militaire stratégique. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), un avion de combat a largué des bombes sur la localité de Maarchourine, ainsi que sur celle de Hich près de laquelle de violents combats entre soldats et insurgés se déroulaient, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Des combats violents avaient aussi lieu autour de la base stratégique de Wadi Daif, la plus importante de l'armée dans la région de Maaret al-Noomane, au sud d'Alep, ville voisine d'Idleb, a précisé l'ONG .La ville stratégique de Maaret al-Noomane est tombée en début de semaine aux mains des rebelles, qui ont ainsi pu couper l'axe reliant Damas à Alep et freiner l'acheminement de renforts de l'armée vers la grande ville du nord, théâtre depuis mi-juillet de combats intenses.
Le gouvernement interdit le survol d'avions civils turcs
Par ailleurs, la Syrie a interdit à tous les appareils civils turcs de survoler son territoire dès samedi minuit. Selon le ministère des Affaires étrangères, il s'agit d'une mesure de représailles d'une interdiction similaire prise par Ankara, indique-t-il dans un communiqué diffusé par l'agence de presse officielle Sana. La Turquie n'a pas annoncé semblable mesure, mais elle a fait savoir qu'elle intercepterait tous les aéronefs civils syriens soupçonnés de transporter des cargaisons d'armes ou de munitions destinées au régime du président Bachar al-Assad. Jeudi, les Turcs ont intercepté un avion de ligne syrien en provenance de Moscou. Ils ont confisqué une partie de sa cargaison jugée suspecte, faisant monter la tension avec la Russie, alliée traditionnelle de Damas.
La Turquie prête à riposter en cas de violation de sa frontière
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a prévenu, avant-hier, que la Turquie riposterait à nouveau en cas de nouvelle violation de sa frontière par la Syrie, dont un obus avait tué cinq villageois turcs le 3 octobre, tandis que le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l'ONU. De nouvelles violations de la frontière peuvent avoir lieu et nous riposterons sans hésitation si nous estimons que la sécurité nationale de la Turquie est en danger, a déclaré M. Davutoglu à Istanbul après une rencontre avec son homologue allemand Guido Westerwelle. Nous souhaitons bien sûr que la Syrie ne commette pas de telles violations mais si elle en commet, la Turquie prendra toutes les mesures pour assurer sa sécurité nationale, a ajouté M. Davutoglu, répondant aux questions de journalistes.
Les rebelles ont abattu un avion de l'armée dans la province d'Alep
Les rebelles ont abattu samedi un avion de combat de l'armée dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie. Les rebelles ont abattu un avion de l'armée en périphérie ouest d'Alep, à une dizaine de kilomètres de la métropole commerçante, à Atme, un village situé dans la province voisine d'Idleb qui sert de base-arrière à la rébellion. Le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane a déclaré que les rebelles ont abattu un avion de combat dans l'ouest de la province d'Alep, où des combats font rage. L'avion était en train de bombarder le village de Khan Al-Assal, a-t-il précisé. Depuis le début de la révolte contre le régime, qui s'est militarisée, la rébellion a annoncé à plusieurs reprises avoir abattu des hélicoptères ou des avions de l'armée qui bombardent sans relâche ses positions. Un hélicoptère avait notamment été abattu le 5 octobre dans la banlieue est de Damas, selon l'OSDH.
Huit morts dans l'explosion d'une voiture piégée près de Damas
Huit personnes, dont un enfant et deux femmes, ont péri, avant-hier samedi, dans l'explosion d'une voiture piégée près d'un ancien bastion du régime proche de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Huit civils, dont une fillette et deux femmes, ont été tués et 13 autres ont été grièvement blessés dans l'explosion d'une voiture piégée à Al-Nabak, sur la route reliant Damas à la province de Homs (centre), a précisé l'OSDH.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)