Après plusieurs jours d'hésitation, les responsables de la wilaya réunis en commission de sécurité ont finalement décidé de réagir aux émeutes qui embrasaient plusieurs quartiers et cités de la ville de Annaba.La décision a été prise ce dernier mardi pour, dès le lendemain mercredi, mettre un terme à l'occupation de la voie publique et autres actes de dégradation des biens d'autrui. Préalablement, les responsables locaux avaient tenté de négocier avec les meneurs et prendre note de leurs revendications éventuelles pour chercher des solutions. Ce qui n'a pu être réalisé, les manifestants n'avaient d'autres revendications que celles de semer le trouble et créer le désordre.Cette situation a perduré durant plusieurs jours avec pour conséquences, de grandes difficultés de circulation des ambulances en mission d'évacuation de blessés, personnes âgées, femmes en état d'accouchement.Les voies de circulation étant pratiquement toutes bloquées, notamment celles névralgiques menant vers l'aéroport, le port, les stations routières de taxis et de bus à destination des régions limitrophes, toutes les activités socio-économiques ont été paralysées. Y compris les établissements scolaires, les commerces et mêmes des entreprises et des administrations que les salariés, faute de transport, n'ont pu rallier.Les revendications des contestataires portaient sur l'attribution d'un logement public locatif à chacun d'entre eux. Cela a été le cas ces derniers jours dans les cités à forte concentration de population de Sidi Salem, à Sidi Harb, Oued Eddeheb, cité aux As et Didouche Mourad. Véritablement provocateurs, ils avaient entraîné derrière eux des enfants mineurs pour mener à ce qui ressemble à une croisade contre la loi et l'ordre public. L'apparente temporisation et la volonté des responsables de la wilaya de dialoguer aurait été mal interprétée par les contestataires. De plus en plus virulents, ces derniers pensaient pour voir amener les représentants des institutions de la république à se soumettre à leur volonté de poursuivre leur rébellion. Il faut dire que pour ces contestataires, toute tentative de passage des barrages qu'ils ont dressés entraînait systématiquement l'agression physique des auteurs et la destruction de leurs véhicules. C'est ainsi que faute d'une prise en charge rapide, une personne âgée est décédée dans l'après-mardi de mardi dernier sur la route de Sidi Salem. L'ambulance devant l'évacuer vers les urgences médicales de l'hôpital Ibn-Rochd de Annaba a été interdite de franchir le barrage fait de pneus incendiés et de pavés sur lequel veillaient des délinquants armes blanches, gourdins et projectiles en main. L'intervention musclée des forces de l'ordre qui ont utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et procédé à plusieurs arrestations parmi les meneurs des émeutiers, a permis le retour au calme à travers l'ensemble des quartiers et cités dont les axes y menant étaient bloqués durant plusieurs jours.
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Posté Le : 18/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Bouacha
Source : www.lesoirdalgerie.com