Algérie

Après plusieurs actions de protestation: Des promesses pour le relogement des habitants du bidonville Kara



En attente d'un relogement depuis plusieurs années, les occupants du bidonville Kara à Es Senia ont été surpris, samedi, par la visite du wali d'Oran, qui s'est longuement entretenu avec les habitants du site. Selon les services de la wilaya, le chef de l'exécutif qui a écouté les doléances des habitants, a donné des assurances quant au relogement des familles dans les plus brefs délais, en prenant en considération la disponibilité des logements. Une lueur d'espoir pour des familles qui végètent dans ces taudis depuis plus de deux décennies et qui n'ont eu d'autres moyens de revendiquer leur relogement que la protestation. A ce titre, il y a moins d'une vingtaine de jours, les habitants de ce bidonville communément appelé Sbika' dans la commune d'Es Senia, avaient bloqué la voie ferrée reliant Oran à Aïn Témouchent en guise de protestation contre leur mise à l'écart des opérations de relogement ciblant les bidonvilles.En effet, durant une semaine, les habitants ont décidé de fermer cette voie, causant d'énormes désagréments à la fois aux voyageurs et à la SNTF. L'année dernière, les habitants de ce bidonville avaient déjà eu recours à la fermeture de la voie ferrée pendant une vingtaine de jours. Les protestataires avaient lancé un appel au wali d'Oran pour les intégrer dans les opérations de relogement qui ciblent plusieurs bidonvilles de la wilaya à l'instar des bidonvilles de Sidi Chami, Ras El Ain et «La Cumo».
Selon des habitants du site, le calvaire de ces familles dure depuis plus de deux décennies. «Nous avons frappé à toutes les portes et nous avons organisé plusieurs rassemblements pour revendiquer un logement décent, malheureusement, toutes nos démarches n'ont eu aucun écho favorable», assure un père de famille. «Une grande partie des bidonvilles de la wilaya ont été rasés et les familles relogées, alors que pour nous, cela fait plus d'une vingtaine d'années que nous interpellons les autorités de la wilaya, pour un logement, sans avoir reçu de réponse à notre doléance», souligne notre interlocuteur. «Nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe depuis plus de vingt années, nos enfants sont nés dans ce bidonville et se sont mariés, et nous n'avons toujours pas été relogés. Dans d'autres bidonvilles, certaines familles se sont installées, il y a à peine une ou deux années et ont bénéficié d'un logement», ajoute le même interlocuteur.
Les habitants du bidonville affirment qu'à l'instar des années précédentes, ils ont souffert le martyre des dernières précipitations puisque bon nombre d'habitations ont été inondées. Nos interlocuteurs rappellent que l'année dernière des centaines d'habitants du bidonville avaient bloqué la RN2, reliant Es-Sénia à Oran, à hauteur de l'Université. Motif de ce mouvement de protestation : l'inondation de leurs demeures précaires lors des intempéries. Selon notre interlocuteur, la nature argileuse du terrain de cette zone a provoqué la remontée des eaux souterraines qui ont envahi les baraques de quelque 200 familles qui y habitent. «Après cette catastrophe, nous avons été recensés et les autorités nous avaient promis d'être relogés, mais nous attendons encore. Et avec ce qui s'est passé l'année dernière, nous ne pouvons plus rester dans ces baraques, nous vivons dans des conditions terribles. Nous n'avons d'autres recours qu'une intervention du wali d'Oran.
Nous lui lançons un appel de détresse pour qu'il se penche sur notre cas afin que nous puissions être intégrés parmi les familles à reloger, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire», concluent les habitants du bidonville.


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