Le géant du
logiciel PC, Microsoft, et le constructeur d'ordinateurs, de périphériques et
de consommables informatiques, Hewlett-Packard (HP) lancent, quasi
simultanément, des programmes de lutte contre la contrefaçon en Algérie. Une
première démarche avant d'aller, peut- être, vers des solutions plus musclées
contre ce genre de pratiques. Microsoft Algérie n'écarte pas le recours à la
loi contre les revendeurs de produits piratés.
A partir d'Oran,
HP Algérie a annoncé l'imminence d'une campagne de lutte contre les produits
contrefaits dont la marque fait l'objet. Lors d'une conférence pour le
lancement de son nouveau Workstation Z1, organisée au Sheraton d'Oran, le
représentant en Algérie de la multinationale américaine de produits
informatiques, a précisé les contours de ce «programme» anti-fraude. Selon
Farid Boutaleb, responsable des ventes chez HP Algérie, cette campagne vise à
sensibiliser le grand public, à travers des spots publicitaires, mais également
à assurer des formations des partenaires du constructeur comme Maghreb Circuits
Imprimé (MCI – Oran).
Et c'est par ce
deuxième aspect que va commencer HP. Les formations à la reconnaissance des
produits HP et des différentes formes de contrefaçon existantes sur le marché,
pas seulement en Algérie, seront administrées au moins une fois par trimestre.
«Le plus important est de donner, grâce à ce programme, la capacité aux
partenaires de HP de reconnaitre un produit contrefait», affirme Farid
Boutaleb.
A quoi est
reconnaissable un produit contrefait ? «Il y a plusieurs astuces pour
identifier un produit copié», affirme M. Boutaleb. Il donne l'exemple des
cartouches et toners d'imprimantes contrefaites «qui sont souvent de mauvaise
qualité, sans compter les dégâts qu'elles causent à la machine», ajoute-t-il.
HP a adopté le nouveau système appelé «QR-Code», une sorte de code-barres
constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. Mais
l'opération est loin d'être une partie de plaisir pour l'utilisateur final. Car
pour vérifier l'authenticité d'un produit acheté, le client doit nécessairement
scanner le code et l'envoyer par Internet. L'installation d'un logiciel est
nécessaire, pour scanner à partir du Smartphone le QR-Code qu'il faut envoyer
(via la Smartphone ou un ordinateur) vers le site HP qui détermine «si le
produit acheté est d'origine ou non ». L'opération n'est pas terminée, car une
fois sur le site, il faut introduire le numéro de série marqué sur l'emballage.
«Toutes les informations sur le produit seront par la suite affichées ».
La barrière des
prix
«D'ici quelques
mois, tout produit qui va sera distribué aux grossistes et aux partenaires de
HP Algérie, portera le QR-Code», affirme Farid Boutaleb. Le système comporte un
autre élément supplémentaire de sécurité. Il s'agit d'un hologramme HP «que les
contrefaiseurs auront du mal à imiter», explique le représentant de HP.
«J'invite tous nos clients finaux, toutes les sociétés étatiques, privées,
petites et moyennes entreprises et simples consommateurs à se rapprocher de nos
partenaires HP qui sont au nombre de 30 au niveau national pour être sûrs
d'avoir un produit d'origine », ajoute-t-il.
Ce programme
anti-contrefaçon sert aussi à auditer les partenaires au moins une fois par an
afin de s'assurer du respect des engagements tenus avec le constructeur. Et
pour davantage d'efficacité dans la lutte contre la contrefaçon, HP Algérie
envisage, dans un proche avenir, «travailler en étroite collaboration avec les
services de douanes algériennes, pour verrouiller tous les arrivages de
marchandises contrefaites». Au-delà des cartouches d'encre et autres
consommables, cette procédure concerne aussi les ordinateurs de bureaux et les
portables, les imprimantes et les écrans portant la marque HP.
Il reste qu'une
politique de lutte contre la contrefaçon ne doit pas perdre de vue la question
des prix. Une cartouche contrefaite coûte au moins cinq fois moins chère qu'un
produit d'origine. De moins bonne qualité, certes, mais elle répond largement
aux besoins de l'utilisateur grand public.
En matière de prix,
chez Microsoft on a compris que des tarifs élevés ne permettent pas de lutter
contre le logiciel piraté. En parallèle de sa campagne d'information et de
sensibilisation autour du Certificat d'authenticité (COA), Microsoft propose
une offre largement accessible à des utilisateurs non professionnels à un prix
de l'ordre de 5.500 DA pour une licence Windows Seven Starter, contre plus de
12.000 et 17.000 DA pour les version Home et Pro. Dans sa campagne, entamée il
y a environ deux semaines, Microsoft met en valeur la question du risque de
sécurité encouru lors de l'utilisation de logiciels piratés. Une notion certes
importante, mais pas pour le commun des utilisateurs.
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Posté Le : 11/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hafidh Abdelsalam
Source : www.lequotidien-oran.com