Algérie

Après les trois jours de protestation Le CNES réussira-t-il à vaincre ses démons ?



Les trois jours de protestation observés à l'appel du Conseil nationaldes enseignants du supérieur (CNES) se sont achevés. Une action à l'impactdiversement apprécié. Même si le CNES affiche, par la voix de son coordinateurnational, sa «satisfaction», avançant même le chiffre des 80 % de taux desuivi, nombreux sont ceux qui avancent que le mouvement n'a pas pesé lourd, etn'a pas suscité la moindre réaction, aussi minime soit-elle, de la part duministère.Le timing choisi pour le lancement de ce mouvement, le choix assumé delaisser se dérouler les examens de magister et des écoles doctorales ou encore,l'argument des vacataires qui n'ont pas le droit de faire grève, sont certes,autant de paramètres à prendre en considération pour expliquer cette situation.Mais pour beaucoup, le mal se situe ailleurs, la bataille était perdue d'avanceet le CNES ne pourra trouver son salut que s'il réussit à vaincre ses propresdémons, en dépassant une fois pour toute sa crise organique. La coordinationdes sections CNES vient d'appeler par le biais de son porte-parole, M. Farid Cherbal, à la tenue d'un congrès unificateur. Uneunification également souhaitée par la direction nationale du CNES selon M. Malik Rahmani, qui a affirmé hierque les portes du Conseil national restaient ouvertes à tout le monde sansaucune condition, même si le cas des personnes ayant fait l'objet de sanctionsdisciplinaires nécessite une décision des instances du Conseil. Revient dèslors la question cruciale, principal point de dissension entre les deux parties: qui doit primer ? Est-ce les Assemblées générales ou le Conseil national ?Pour M. Rahmani, le CNES n'est pas une coordinationdes Assemblées générales.Le Conseil national a son mot à dire. Ceci dit, ajoute-t-il, «toutes lespropositions sont les bienvenues mais les instances et les textes fondateurs duCNES sont sacrés». Le statut, a-t-il précisé, ne nous permet pas de prendre desdécisions en dehors des instances du CNES. Pour Rahmani,l'origine du problème remonte à la fin du 2ème congrès lorsque desconsidérations de leadership ont fait leur apparition et se sont cristalliséesdans le contexte de la grève du 11 mai, a-t-il ajouté. Cherbalestime pour sa part, que le statut du CNES adopté en 2004, notamment dans sonarticle 34 consacre la souveraineté aux Assemblées générales. Pour lui leConseil national n'a qu'un rôle consolidateur des décisions. La décision estexprimée par la base à bulletin secret. C'est une garantie pour la crédibilitéet la visibilité de l'action syndicale. Sans la base, a-t-il ajouté, unsyndicat est condamné à la bureaucratie. Le Conseil national du CNES devra seréunir jeudi et vendredi prochain.Une occasion pour évaluer sereinement les résultats du mouvement du 20,21 et 22 octobre et d'en tirer les conclusions. Selon M. Rahmanai,l'appel de la coordination pour la tenue d'un congrès unificateur sera parmiles points qui seront discutés. Pour sa part, la coordination devra se réunirle 10 novembre prochain, avec également à l'ordre du jour, la question organiquedu CNES.


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