« Si le dopage est aussi ancien que l'organisation du sport elle-même, jamais l'arsenal chimique et pharmacologique à la disposition des sportifs n'a été aussi 'sérieux', explique Gérard Dine, professeur de biotechnologies à l'École centrale de Paris et chef du service d'hématologie et d'immunologie de l'hôpital des Hauts-Clos de Troyes. Des sportifs soumis à des contraintes de plus en plus lourdes en termes de charges d'entraînement et de résultats à produire au nom d'un spectacle devenu planétaire, et à la pression consciente ou inconsciente des autres opérateurs du secteur ». Stéroïdes améliorant la force, la puissance, la vitesse et la récupération, hormones de croissance « fouettant » la synthèse de la masse musculaire et des tissus, corticoïdes aux effets antifatigue, euphorisants et anti-inflammatoires' : les produits louches pullulent dans les vestiaires professionnels et gangrènent les milieux amateurs. Pire, tout indique que la liste de ces pratiques n'a pas fini de s'allonger. « Grâce aux biotechnologies, la maîtrise des cellules souches adultes est un fait acquis, et de nombreux tissus sont désormais accessibles en thérapie cellulaire, constate Gérard Dine. Dans le monde sportif, le cartilage est le premier tissu concerné. La culture de chondrocytes et leur réimplantation (interdite en France) est monnaie courante dans de nombreux pays. Plusieurs milliers de personnes ont été traitées par ce biais, dont de nombreux sportifs souffrant, en particulier, d'atteintes du genou. Par ailleurs, des thérapies cellulaires au niveau du tendon et du muscle sont en cours d'expérimentation sur l'homme ». Source : Le journal du CNRS, juillet-août 2008 >
Posté Le : 12/07/2008
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com