Algérie

Après les promesses, Bab El Oued attend des actes



«On croise les doigts, déclare Nacer, le président de l'association SOS-Culture Bab El Oued, les choses peuvent dégénérer rapidement d'autant que des promesses ont été faites par le wali délégué, M. Kettou, aux habitants du quartier lors de la rencontre que nous avons organisée. Si les engagements ne sont pas tenus, cela pourrait mettre le feu aux poudres.» Pour désamorcer toute nouvelle flambée de violences, le ministère de l'Intérieur a demandé aux walis d'être plus à  l'écoute des doléances de leurs administrés. Pour le président de l'association SOS-Culture Bab El Oued, ces belles résolutions ne sont malheureusement pas toujours suivies d'effets : «On demande à  la société civile de s'impliquer plus dans la gestion des quarties et quand une association comme la nôtre essaye de rencontrer le wali délégué, elle trouve porte close. Il faut savoir ce qu'on veut !» Au marché Ahmed Boudai, Amirouche, 35 ans, vendeur à  la sauvette, attend lui aussi que les fameuses promesses des autorités locales, concernant l'attribution d'espaces pour les commerçants qui, comme lui, squattent les trottoirs du quartier, se réalisent rapidement. «Le maire nous a annoncé qu'on allait àªtre transférés vers le marché de Triolet, mais on l'a averti que cela pourrait provoquer de très graves troubles avec les habitants du quartier qui ne veulent pas de notre venue. Aux dernières nouvelles, c'est du côté du quartier de Malakof qu'on va nous emmener», raconte Amircouche. Pour maintenir la pression sur le wali délégué, dix vendeurs du quartier ont été désignés pour rappeler au responsable ses engagements. «On ne lâche rien. On ne veut plus de promesses. Maintenant, on veut des actes. Si rien n'est fait, on redescend dans la rue», déclare Amirouche, énervé.   A la place des Trois-Horloges, les événements que connaît l'Egypte enflamment les discussions entre les riverains. Amar, 31 ans, père de trois enfants, suit émerveillé ce qui ce passe au pays des Pharaons. «Ça peut nous donner des idées, on regarde comment tout cela est organisé. Je n'y connais rien à  Internet mais j'ai demandé à  ma fille aînée de m'expliquer ce qu'était Facebook», affirme-t-il.
               


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