Algérie

Après les partis, il se tourne vers les personnalités, les organisations et les syndicats: Le MSP veut sauver son «consensus»



Après les partis politiques, le Mouvement de la société pour la paix (MSP), dans l'objectif de maintenir intactes les chances d'aboutissement de son initiative de consensus national, se tourne vers la société civile.Le parti islamiste compte entamer des rencontres avec les principales personnalités influentes sur la scène politique, ainsi que des organisations et syndicats représentatifs. Le projet de consensus national, qui a constitué l'un des principaux points à l'ordre du jour de la dernière réunion du bureau exécutif du parti, se poursuivra donc, malgré les réserves de la majorité des formations politiques consultées jusque-là. Nacer Hamdadouche, député et cadre du MSP, affirme que la démarche a encore du chemin à faire, soutenant qu'il est important de n'exclure aucune composante de la société. «Nous allons poursuivre l'initiative de consensus avec une série de rencontres avec les personnalités politiques nationales, de l'opposition soient-elles ou de l'allégeance, mais aussi avec des organisations, syndicats et associations», a déclaré Hamdadouche, joint par nos soins. L'objectif du MSP est, selon son député, «de s'assurer qu'aucune composante ne soit exclue des consultations, pour permettre aux maximum d'Algériens de donner leur avis sur le sujet». D'ailleurs, outre ces rencontres bilatérales, le parti va au-delà, en allant vers les citoyens. A cet effet, «des meetings populaires seront organisés à travers les wilayas du pays», afin d'expliquer le contenu du projet mis sur la scène politique depuis quelques mois. Ainsi, sur le registre des personnalités par exemple, des sources concordantes évoquent probablement des entretiens, entre une délégation que conduira Abderrazak Makri, et Mouloud Hamrouche, ou encore Ahmed Benbitour. Quant aux syndicats, il est attendu que le parti islamiste invite les organisations autonomes, notamment celles de l'éducation et de la santé. Cette nouvelle approche, bien qu'elle soit attendue pour une initiative pareille, est dictée par l'échec qu'a subi l'initiative proposée aux partis. Le MSP a, rappelle-t-on, été désavoué par le pouvoir en place, dont les représentants, le parti du FLN, le RND et TAJ, n'ont pas partagé son diagnostique de la situation politique du pays. Ces formations politiques ont refusé d'admettre l'existence d'une crise politique, et rejeté catégoriquement l'idée d'une transition démocratique, dont l'institution militaire aura à jouer un rôle d'accompagnement. Dernièrement, à l'ouverture de la session parlementaire, le président de l'APN, Saïd Bouhadja, s'en est mêlé, soulignant que la période des transitions «est révolue en Algérie». Même dans l'opposition, l'idée de Makri n'a pas eu l'effet escomptée. Le FFS, qui a initié pour la même démarche il y a au moins quatre ans, sans résultats, a mis en avant «l'absence de volonté du pouvoir», tout en s'accrochant à son projet de reconstruction du consensus national, comme «seule issue à la crise». Ceci, au moment où le RCD a qualifié d'«inutile» la proposition du MSP. Dire qu'à présent, ce dernier tente de redorer son blason, après des rejets pour le moins synonymes d'échec du projet. Un échec qu'on refuse d'admettre au sein du MSP, soutenant que l'initiative «a eu un écho favorable», preuve en est «la convergence» sur plusieurs volets liés à la situation politique, économique et sociale. Dans tout état de cause, le président du parti islamiste animera, aujourd'hui, une conférence de presse, durant laquelle il revendra sur «les nouveautés» de l'initiative, ainsi que sur la participation du MSP à l'élection présidentielle 2019. Que dira Makri '


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