Après les menaces de Daech contre l'Arabie Saoudite

Le roi de l'Arabie Saoudite a dépêché le prince héritier Salman ben Abdel Aziz en France. Au cours de cette visite inattendue, l'émissaire du roi Abdellah aura des entretiens avec plusieurs hauts responsables français, notamment le président François Hollande.Même si officiellement rien n'a filtré sur cette visite, les menaces de Daech contre l'Arabie Saoudite seront au centre des discussions du prince héritier avec les autorités françaises. Le «SOS» du roi intervient également après la découverte d'un ordinateur portable appartenant à un «djihadiste-chimiste» d'origine tunisienne dans une région contrôlée par Daech en Syrie. Le PC comprend des dossiers contenant des instructions sur comment fabriquer des armes biologiques. Selon plusieurs sources, l'ordinateur contenait plus de 35 000 fichiers en français, anglais et en arabe. Un autre document 19 pages explique comment fabriquer une bombe «contenant la peste bubonique, ayant l'avantage d'être peu coûteuse. L'Arabie Saoudite a recruté des milliers de «djihadistes» qui activent aujourd'hui sous la bannière de cette organisation criminelle de «EI», Etat Islamique. En Syrie, le nombre des «djihadistes» s'élève à plus de 12 000, issus de 81 nationalités dont américaine et européenne. D'autre part, au moins 5 000 Saoudiens se trouvent en Irak où ils contrôlent plusieurs régions. Sans l'intervention des forces aériennes américaines, les «djihadistes» seraient aujourd'hui à Bagdad. Cela n'a pas pu se réaliser sans l'aide de l'Arabie Saoudite qui a procédé au financement et à l'armement de cette organisation terroriste. Il faudrait être débile, sourd, aveugle à la foi pour ne pas comprendre et voir que sans l'aide de l'Arabie Saoudite, le dit «Etat islamique en Irak et au Levant» n'aurait jamais pu posséder des véhicules militaires, tanks, missiles sol-air et plusieurs armes lourdes sophistiquées. Les «djihadistes» de Daech ont été chargés par les dirigeants de l'Arabie Saoudite d'exécuter la mission de destituer les régimes de Damas et d'Irak dirigés par les chiites, principaux rivaux des Sunnites. Les «djihadistes» ont également créé une première «wilaya» à cheval entre la Syrie et l'Irak. Les terroristes ont fusionné les villes de Boukamal (Syrie) et Al-Qaïm (Irak), ainsi que les villages environnants en une «wilaya» qu'ils ont baptisée «province d'Al-Furat» (Euphrate). Les deux villes à savoir Boukamal (Est syrien) et d'Al-Qaïm (Ouest irakien) sont situées des deux côtés de la frontière et sont bordées par le fleuve de l'Euphrate. En Syrie comme en Irak, l'EI nomme les régions qu'il contrôle par «wilaya», terme désignant une région administrative autonome à l'époque des califes. Mais c'est la première fois qu'il fusionne en une «wilaya» deux villes de part et d'autre de la frontière irako-syrienne. Ces derniers jours, les criminels de l'Etat Islamique ont menacé d'envahir l'Arabie Saoudite et de tuer les dirigeants du royaume. L'émir de cette organisation, le sanguinaire Abou Bakr Al-Baghdadi, a même menacé de détruire la «Qaaba», sous prétexte que les musulmans l'implorent en lieu et place du Bon Dieu. Ces menaces ont été prises au sérieux par les dirigeants de l'Arabie Saoudite qui ont multiplié les alertes et les appels à la mobilisation contre l'organisation de Daech. Il y a quelques jours, les ambassadeurs accrédités en Arabie Saoudite ont été convoqués par le roi Abdellah Ben Abdelaziz et furent informer sur le danger dudit «EI», Etat islamique. Les menaces de cette organisation ont également contraint le roi à dépêcher le prince héritier en France pour discuter des menaces que représentent l'organisation terroriste en question.