Algérie

Après les législatives, quel gouvernement pour l'Algérie'



Après les législatives, quel gouvernement pour l'Algérie'
Le futur Premier ministre algérien sera-t-il un membre du FLN, du RND ou de la Coalition verte (islamiste) ' Aura-t-il pour nom Abdelaziz Belkhadem, le secrétaire général du FLN, Ahmed Ouyahia, le patron du RND, Boudjerra Soltani, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) ' Ou Mohamed-Ali Boughazi, ex-dirigeant d'Ennahda (islamiste) qui exerce les fonctions de conseiller à la Présidence ' L'actuelle équipe gouvernementale sera-t-elle reconduite en attendant la prochaine révision de la Constitution ' La loi fondamentale algérienne n'oblige pas le Président de la République à nommer un Premier ministre issu du parti vainqueur du scrutin législatif.
Quel exécutif aura l'Algérie au lendemain du scrutin législatif du 10 mai 2010 ' Et, surtout, qui sera le nouveau Premier ministre ' La réponse à ces questions est d'autant moins aisée que la Constitution actuelle, qui devra être révisée en automne, n'oblige pas le Chef de l'Etat à nommer un Premier ministre issu du parti vainqueur des élections ni même à changer de gouvernement.
Depuis des mois, le nom d'un islamiste « modéré » circule dans les salons politiques et les rédactions algéroises. Il s'appelle Mohamed-Ali Boughazi. L'homme qui occupe aujourd'hui la fonction du conseiller à la Présidence n'a pas d'attache partisane. Il était, certes, un cadre d'Ennahda du temps d'Abdellah Djaballah mais il a quitté ce parti il y a plusieurs années déjà. Discret mais ayant une expérience gouvernementale non négligeable, Mohamed-Ali Boughazi a d'abord été ministre des Travaux publics dans le gouvernement d'Ahmed Benbitour, au début des années 2000. Il a, ensuite, été nommé, dans le gouvernement d'Ali Benflis, ministre délégué chargé de la Recherche scientifique. On se souvient, également, qu'il a fait partie, avec le général Touati, du binôme qui a accompagné, en juin 2011, Abdelkader Bensalah, le président du Sénat, dans les consultations politiques ayant conduit à l'adoption des « lois de la réforme ». C'est à lui qu'a incombé la tâche de communiquer avec les journalistes.
Autre piste évoquée, Amar Ghoul, un des dirigeants du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste). Le très médiatique ministre des Travaux publics, qui préside la liste islamiste de la « Coalition verte » à Alger, serait mis en avant par les chefs islamistes. On avait évoqué son nom comme futur président de l'Assemblée populaire nationale. Avec le temps, l'ambition de l'homme et de son parti est passée à un autre stade, celui de la direction du gouvernement. Problème : son accession dépend des résultats de sa coalition lors des législatives. Pis, le poste de Premier ministre est également convoité par ' Boudjerra Soltani, le président du MSP.
Si on se fie au seul sondage réalisé avant la campagne électorale, le futur Premier ministre sera issu du Front de libération nationale. Selon une étude d'opinion publiée en mars dernier par le quotidien El Watan, le parti du Président devrait garder sa position de première force politique du pays. Sauf que, là aussi, il risque d'y avoir un problème. Abdelaziz Belkhadem étant affaibli par les luttes internes, sa nomination est peu probable. Charge au chef de l'Etat de dénicher la « perle rare », ce qui ne manquera certainement pas au sein de ce vieux parti.
À moins qu'Abdelaziz Bouteflika ne choisisse de prendre tout le monde à contre-pied en gardant l'équipe gouvernementale actuelle. Le Chef de l'Etat pourra toujours justifier une telle décision par le caractère « provisoire » de cette équipe, qui aurait la charge de gérer les affaires courantes jusqu'à la révision de la Constitution.
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