Algérie

Après les législatives, la présidentielle se profile



Le prochain défi de Erdogan Les élections du 22 juillet ont donné une composante parlementaire des plus inattendues. Outre le renforcement de la position du parti de la mouvance islamiste, fondé et dirigé par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, avec 341 sièges sur les 550, deux sensibilités reviennent à l?Assemblée nationale turque, Gant. Ankara (Turquie) : De notre envoyé spécial Ce sont les représentants de l?extrême droite et les Kurdes qui ne s?aiment pas. Cela faisait 16 ans que les Kurdes n?avaient pas siégé au Parlement. « Pour rendre la Turquie plus démocratique, il faut régler la question kurde par la démocratie », a déclaré Aysel Tugluk, l?une des candidates kurdes. La solution, pour elle, c?est de sortir de l?impasse en reconnaissant que les Kurdes sont une nation. Certains observateurs avisés ici en Turquie n?écartent pas des dérapages à l?avenir, surtout lorsque le Parlement sera appelé à voter une résolution pour l?intervention au nord de l?Irak pour stopper les hostilités des Kurdes. Mais cela n?est pas tout ce qui retient l?attention des observateurs. Les médias sont déjà braqués sur l?élection présidentielle qui se tiendra en août prochain. La question est de savoir comment AKP compte gérer cette prochaine étape. L?armée qui observe de loin ces élections avait menacé à maintes reprises d?intervenir dans le cas où AKP, majoritaire, opterait pour un candidat islamiste. Que fera donc AKP ? Pendant la campagne électorale, M. Erdogan a promis, en cas de victoire, de choisir un candidat modéré qui arrangera les différentes sensibilités. Autrement dit, un candidat de consensus qu?acceptera l?institution militaire. Des journalistes turcs parlent même d?un accord tacite entre le Premier ministre Erdogan et l?état-major de l?armée pour un candidat. En contrepartie, le Parlement autorisera l?armée à entrer au nord de l?Irak. Mais cela n?est qu?une hypothèse. Si cela paraît saugrenu, il reste qu?un arrangement à « l?amiable » entre AKP et les généraux turcs, avec le soutien bien sûr des défenseurs de la laïcité, s?annonce crucial pour la stabilité de la Turquie. D?ailleurs, M. Erdogan a fait les yeux doux à l?armée à travers ses déclarations à la presse, à l?annonce des premiers résultats donnant son parti vainqueur, et ce, en affirmant que la Turquie restera laïque. Mais est-ce que les deux autres partis siégeant au Parlement vont soutenir le candidat d?AKP ? Rien n?est moins sûr. Si les Kurdes sont plus proches d?AKP, les autres formant l?opposition, à savoir le CHP (20%) et le MHP (15%), ne semblent pas accepter de composer avec ce parti qu?ils ont accusé de tous les torts, allant de son discours islamiste à sa politique ultralibérale, sinon antinationale. A noter que le MHP, dur envers l?Europe, est revenu au Parlement après une absence de près de dix ans. Il compte aujourd?hui 71 députés dans le nouveau Parlement. Quant au CHP, des socio-démocrates, il a essuyé une véritable débâcle en perdant près de 70 sièges. Il avait 177 en 2002, il n?a obtenu que 112 cette fois-ci. nu que 112 cette fois-ci.


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