Algérie

Après les JM, les déchets



Après les Jeux méditerranéens, les monticules de déchets. La ville d'Oran laisse perpétuellement son visiteur se poser des questions, ne trouvant très souvent pas des réponses et encore moins des mots pouvant entretenir ne serait-ce qu'un peu ce mal la rongeant.D'une part, elle est belle, de l'autre elle est récalcitrante, en se rebellant contre sa nature, sa beauté et ses couleurs chatoyantes. Sinon comment interpréter le fait qu'elle soit si encrassée, alors qu'elle a entièrement fait ses ablutions à l'occasion des Jeux méditerranéens, tenus du 25 juin au 6 juillet derniers'
Du coup, le gazon verdâtre, ensemencé un peu partout sur les points sensibles, est, du coup, fané, cédant la place à l'ictère jaunâtre dû à la chaleur caniculaire et le laisser-aller. Le constat est, de visu, perceptible, notamment dans les entrailles, les coins et les recoins de cette cité que l'on tend à donner, à coups d'opérations de colmatage et de replâtrage, la dimension d'une métropole méditerranéenne. Tous comptes faits, la ville, qui a subi d'importantes opérations de nettoiement durant toute la saison du printemps, a vite fait de renouer avec cette insalubrité.
Près d'un mois après la clôture, dignement, de cette rencontre sportive méditerranéenne, plusieurs quartiers et communes sont débordés par des déchets ménagers. Cela survient alors que le ramassage et la collecte des ordures se fait, selon des sources proches de l'APC d'Oran, à un rythme accéléré. À l'intérieur des quartiers comme Cavaignac, Saint-Pierre, la Bastille, de «petites décharges» se forment quotidiennement. Ces réceptacles sont composés de sacs poubelles et de cartons qui s'entassent. Ils prennent du volume la nuit, à telle enseigne que les éboueurs sont «invités» à passer à plusieurs reprises.
Le même scénario se répète sur les trottoirs, aux entrées d'immeubles et plusieurs autres espaces, offrant une image hideuse. La situation est intenable dans les rues très exigües et les entrailles du quartier populaire de Derb ou encore à la rue Philippe, située à quelques pas de la place du 1er Novembre, ex-place d'Armes. La rue des Jardins ou encore la rue de l'Aqueduc ne désemplissent pas.
Dans cette problématique, se posant comme une ritournelle, la production des déchets a doublé, voire triplé cette saison, en raison du flux important des estivants et des juilletistes alors que la politique de la collecte des déchets est restée en l'état, n'ayant connu aucun changement et encore moins de modification à la faveur des nouvelles mutations exigées par la circonstance.
Fait saillant: les associations, censées défendre et nettoyer l'environnement, ont brillé par leur présence lors des différentes collations et autres cérémonies entrant dans le cadre des préparatifs des JM 22, avant de s'illustrer par leur absence totale, à telle enseigne que plus d'un président de l'association demeure injoignable dès que l'ensemble des autorités locales sont parties en congé annuel!


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