Algérie

Après les émeutes ayant marqué la journée du vote



Après les émeutes ayant marqué la journée du vote
La nuit de jeudi à vendredi aura été longue aussi bien pour les unités antiémeutes que pour les habitants de Raffour, Saharidj, M'chedallah, Haïzer et El-Esnam, qui auront eu à inhaler les gaz des bombes lacrymogènes lancées durant une bonne partie de la soirée.À Saharidj, ce n'est que vers 23h que les échauffourées entre manifestants et forces de l'ordre ont pris fin, alors que l'opération de dépouillement avait été effectuée dans les différents bureaux de vote. Dans le village de Raffour, où des émeutes sévissaient, depuis la nuit de mercredi à jeudi, et après que trois jeunes manifestants eurent été interpellés par les forces de l'ordre, les contestataires ont mis un terme à l'affrontement de la veille.Ce n'est d'ailleurs qu'hier en milieu de matinée que les trois jeunes ont été relâchés. À Haïzer, les pneus brûlés et les barricades servaient de théâtre aux échanges de pierres auxquels ripostaient les policiers par des bombes lacrymogènes. Les manifestants voulaient à tout prix que soient libérés les jeunes appréhendés au cours de la soirée. Ces derniers, une dizaine selon certaines sources, seraient toujours en détention dans les locaux de la police.À la cellule de communication de la sûreté de wilaya, nous n'avons pas pu avoir plus de renseignements sur le nombre d'interpellations enregistrées ni à Haïzer ni à El-Esnam. El-Esnam, localité limitrophe à la commune de Bouira, qui a connu également une nuit d'émeutes après que des dizaines de jeunes s'en furent pris à l'école primaire, servant de centre de vote, sise en face du siège de la Gendarmerie nationale sur la RN5.Plusieurs tentatives d'incursion ont été repoussées par les policiers qui ont été malmenés par les manifestants. On dénombre au moins deux blessés parmi les policiers et cinq jeunes qui ont été évacués en urgence vers les structures sanitaires limitrophes pour des soins en urgence. Hier matin, les barricades jonchaient encore ce tronçon de la RN5 et les services communaux s'attelaient à nettoyer les artères des pneus calcinés, des poubelles renversées et des monticules de pierres éparpillés sur le bitume. Par ailleurs, on apprend que la localité de Chorfa a vécu au rythme d'échauffourées au cours de la nuit de jeudi à vendredi lorsque des jeunes s'en sont pris au siège de la brigade de gendarmerie. Là encore, les tirs de lacrymogènes ont répondu aux jets de pierresdurant une bonne partie de la soirée. Hier, après la prière du vendredi, un appel a été lancé par les haut-parleurs de la mosquée en direction des habitants de Chorfa pour leur demander expressément de garder les jeunes loin du siège de la brigade de gendarmerie, afin d'éviter tout incident.H. BNomAdresse email




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