Après les dernières chutes de pluie Les cultures céréalières à l'abri de la sécheresse

Les experts s'accordent à dire que les pluies enregistrées sur l'ensemble des wilayas céréalières au cours de la première décade du mois de novembre, quand bien même elles sont arrivées tardivement, demeurent bénéfiques pour le secteur. Ces précipitations permettent d'augmenter les réserves en eau du sol, notamment celles des jachères travaillées. Elles encouragent également la relance des travaux de préparation du sol. Avant leur survenance, des zones souffraient sur le plan pluviométrique. Elles ont aussi des effets sur l'arboriculture, sur le renouvellement des nappes... Le premier élément positif, c'est que cette 'bénédiction" laisse entrevoir une bonne campagne agricole prochainement. Pour la filière céréalière, les volumes d'eau emmagasinés, grâce à ces chutes de pluie, auront ainsi un impact positif sur la croissance des cultures et couvriront leurs besoins hydriques. Même en l'absence de précipitations après le semis, ces cultures seront à l'abri d'un éventuel risque de sécheresse.
Ces pluies faciliteront en outre les travaux de préparation du sol qui n'ont pas encore été entamés à cause d'une faible pluviométrie. Elles favorisent la germination et la levée des semis précoces ainsi que la croissance et l'augmentation de la biomasse des cultures fourragères. Les pluies de l'année dernière ont eu pour résultat, entre autres, une production céréalière qui a dépassé les 50 millions de quintaux. Mieux, certains céréaliculteurs ont même atteint 84 quintaux à l'hectare. L''avènement de ces pluies va encourager et inciter les agriculteurs à une mise en place intensive des cultures céréalières et donc à l'accroissement de la demande en semences céréalières et en engrais notamment de fond", indique-t-on dans un communiqué émanant du ministère de l'Agriculture. Cette demande doit impérativement être satisfaite. Pour cela, les pouvoirs publics assurent que toutes les dispositions sont prises afin de répondre aux besoins des agriculteurs en intrants agricoles. 'Ces pluies favoriseront la levée des mauvaises herbes. Ces dernières seront éliminées grâce à la lutte mécanique, à travers les travaux de préparation des lits des semences, mais également par des désherbages chimiques précoces", ajoute le ministère.
Cependant, si ces pluies persistent, elles provoqueront l'arrêt des opérations de mise en place des céréales du fait de l'engorgement en eau des parcelles. Par ailleurs, plusieurs espèces dites d'automne et du début de l'hiver sont en place. Par ordre d'importance, l'on peut citer la pomme de terre, les légumes feuilles (choux, choux-fleurs et cardes), les légumes racines (carottes, navets et betteraves), l'artichaut, l'ail et l'oignon. 'Toutes ces espèces sont exigeantes en eau et leurs besoins sont ainsi satisfaits", explique-t-on dans le communiqué. Le taux de croissance annuel de la production agricole a atteint ces quatre dernières années, grâce à l'apport de la pluviométrie, 13,73% en volume, selon des chiffres fournis par le ministère.
B. K.