Après les dépenses du début du mois de Ramadhan

Après avoir déjà puisé dans leur budget pour assurer les 11 premiers jours de ramadhan, beaucoup de pères et de mères de famille éprouvent moultes difficultés à gérer leurs dépenses surtout que dès cette semaine, c'est la course pour l'achat de l'habillement pour l'Aïd sans oublier au passage la préparation des gâteaux en parallèle.Or, avant le grand rush des magasins pour l'achat de l'habillement pour les fêtes de l'Aïd, un petit tour ce week-end dans des magasins spécialisés en habillement pour, entre autres, pour enfants, dans la Capitale, affichent déjà des prix bien chers.Entre boutiques de luxe, vêtements chinois, turcs, syriens, espagnols notamment pour les sacs et pochettes ainsi que des friperies, les rues et les ruelles dans les différents quartiers de la Capitale connaissent l'arrivée des premiers clients avant le rush attendu vers les 10 derniers jours de ramadhan.C'est d'ailleurs devenu une coutume pour ne pas dire bien banale de constater que le marché de l'habillement connaît une forte demande à l'occasion, entre autres, des fêtes et de la rentrée sociale, ce qui influe directement sur les prix. Et c'est justement cette opportunité que saisissent les commerçants et spéculateurs pour faire le plus gros de leurs chiffres d'affaires respectifs.Les enfants sont exigeants et les commerçants en profitent.Exemple, un pantacourt qui valait entre 800 et 1000 DA en période normale varie selon une large fourchette allant de 1700 DA à 2300 DA, dans un espace de magasins à la place du 1er mai.Un ensemble pour enfant de 3 ans est cédé entre 5000 et 7000 DA, selon la qualité et donc selon les bourses des uns et des autres. Pour une fille du même âge c'est encore pire car les prix d'un ensemble sont affichés entre 6500 et 8500 DA.Pour les chaussures, on trouve des soldes affichés pour un ensemble de variétés de chaussures entre 700 et 1500 DA, selon la qualité.A El Biar, un pull de " marque " coûte entre 2000 et 2500 DA alors que le tee-shirt est cédé entre 1000 et 1200 DA.Pour les pères et mères de famille ces prix sont bien chers comparativement à ceux affichés avant cette période de ramadhan et surtout à l'approche de l'Aïd.Quant aux commerçants ils se défendent de la cherté des articles par la différence de "la qualité " qui est garantie.C'est ainsi que les prix des baskets sont affichés entre 3000 DA à 10 000 voire 20 000 DA pour les grandes marques bien que celles-ci assurent sur leurs devantures que ce sont des prix " soldés " !En matière de maroquinerie, on notera du côté de Belouizdad (ex-Belcourt), qu'une babouche avec pochette est vendue entre 800 et 900 DA. Des sacs sont proposés entre 1000 et 1500 DA alors que ceux connus pour être " espagnols " sont cédés à 1800 DA.Les robes pour femmes sont affichées entre 2500 et 4500 DA. Les prix des Hidjabs varient entre 3000 à 10 000 voire 15 000 DA selon la qualité et les pays de provenance (Turquie, Syrie ou de Dubaï. Quant aux chemisiers, leurs prix varient entre 1600 à 4500 DA.D'une manière générale on remarque donc bien qu'avant le grand rush de la fin du mois de ramadhan alors qu'on est à l'orée de sa moitié, les prix affichés entre les magasins spécialisés et les vendeurs ambulants peuvent satisfaire toutes les bourses, mais une chose est sûre : les prix affichés ont connu une augmentation variant entre 30 et 50%.Un Jeans qui était cédé à 1000 DA est actuellement cédé à 1500 DA chez les vendeurs ambulants. Les baskets qui étaient cédées entre 2500 et 3000 DA passent à un prix variant entre 3000 et 7000 DA toujours chez les revendeurs ambulants.Au 11e jour du Ramadhan les prix ont donc augmenté jusqu'à 50% et comme le précise ce grand père " Il faut revenir vers la fin de ce mois de ramadhan soit à 10 jours de la fin de ce mois sacré pour constater que ces mêmes prix d'aujourd'hui augmenteront encore plus surtout lorsqu'on sait que les jeunes enfants viennent de réussir leurs examens et donc attendent forcement une récompense en matière d'habillement pour l'Aïd d'autant que cela coïncide avec la paie des parents".Avouez que cette réflexion est en elle-même un véritable résumé de la situation des prix de l'habillement à 20 jours de la fin de ce mois de Ramadhan en attendant les dix derniers jours pour voir justement un réajustement de ces prix et dire que c'est le " mois de piété " soit de la " Rahma " alors de quelle " Ramha " parle-t-on avec ces prix qui ne cessent d'augmenter et ce, quels que soient les types d'articles (alimentation, fruits et légumes et habillement) '