L'Algérie, considéré comme un pays à stress hydrique, a réussi à mobiliser de grandes ressources en matière d'hydriques superficielles grâce à un grand effort de réalisation de barrages. Aujourd'hui, il s'agit d'accorder une attention particulière à la préservation de ce potentiel par une consommation rationnelle et une gestion optimale déléguée qui commence à donner ses fruits.
C'est ce qu'a indiqué, jeudi, Abdelmalek Sellal en marge des journées techniques sur la gestion déléguée des ressources hydriques qui se sont déroulées à Oran. Le ministre des Ressources en eau, qui était accompagné de son homologue de l'environnement, Cherif Rahmani, du secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ainsi que du wali d'Oran, avait présidé la cérémonie d'ouverture des journées techniques à laquelle ont assisté les représentants des partenaires de l'Algérie dans la gestion déléguée de l'eau,
à l'instar de la compagnie Suez (France) ou encore Agbar (Espagne) ainsi que les responsables des différentes agences et entreprises nationales du secteur. Abordant la mobilisation des ressources hydriques, M. Sellal dira : «La sécheresse qu'avait connue la région de l'Afrique du Nord, en 2001-2002, nous avait poussé à lancer un vaste programme de retenue des eaux superficielles, de dessalement d'eau de mer et de récupération des eaux usées.» Dans ce cadre, le tissu actuel de barrages sera renforcé.
«Quinze barrages sont en cours de réalisation pour atteindre, à l'horizon 2015, 93 barrages qui nous permettront de stocker 9 milliards de m3», a-t-il précisé. Ce dispositif de retenue est actuellement complété par la mobilisation de ressources non conventionnelles, à l'instar du dessalement d'eau de mer. «Un programme visant la réalisation de 13 stations à travers le littoral est, actuellement, en cours.
Il nous permettra de doter l'Oranie de la plus grande station au monde, en cours de réalisation à Bethioua avec une capacité de production de 500.000 m3/j», notera M. Sellal. Concernant le transfert, il citera le projet d'In Salah-Tamanrasset, inauguré cette année par le président de la République et qui permet le transport sur une distance de 760 kilomètres, un volume de 100.000 m3/J.
«C'est un projet grandiose qui s'inscrit dans le cadre d'une dynamique nationale qui vise à assurer la disponibilité de l'eau pour l'ensemble de la population. L'eau est un bien à valeur marchande et c'est un droit garanti au citoyen et nous devons l'assurer par une gestion réfléchie qui ne peut être garantie que par une technologie de pointe et un grand savoir-faire», précisera-t-il.
M. Sellal dira à ce propos que les expériences de gestion déléguée ont donné des résultats probants, notamment à Oran et Alger. Il citera dans ce cadre l'échec de l'expérience à Annaba avec un partenaire allemand, «qui nous a conduit à résilier le contrat et à étudier d'autres perspectives pour cette région». Il fera remarquer que cette gestion a montré son efficacité grâce à la collaboration, «de nos partenaires qui, dans le cadre d'un partenariat productif, ont pleinement rempli leur rôle».
Des projets pour l'assainissement et l'agriculture
Les capacités de traitement des eaux usées, qui n'étaient que de l'ordre de 98.000 m3/j ont atteint, selon le premier responsable du secteur des Ressources en eau, 600.000 m3/J. «Nous comptons à l'horizon 2015 atteindre un volume de 1,5million m3/j d'eau usée récupérée. Et 65% de ces eaux récupérées sera affecté à la céréaliculture,
mais nous 'uvrons pour inverser cette tendance en développant les transferts vers l'arboriculture et les autres segments de l'agriculture. Ce potentiel doit être valorisé par une exploitation judicieuse. Seul 30% des agriculteurs utilisent des moyens économiseurs d'eau et un effort de sensibilisation sera mené dans ce sens», a souligné M. Sellal lors de son intervention.
Posté Le : 14/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : F Ben
Source : www.letempsdz.com