Algérie

Après les déclarations du vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil: Le CNS refuse de négocier le départ de Bachar el-Assad



Le Conseil national syrien a fait savoir, avant-hier, qu'il n'entendait négocier en aucune façon un départ du président Bachar el-Assad, estimant que le dirigeant alaouite devait être jugé. Une délégation de cinq représentants de l'opposition syrienne, dont le président du CNS Abdel Basset Sayda, a été reçue pendant 45 minutes par le président François Hollande, en présence du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Ces prepos ont ainsi fermé la porte aux déclarations du vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, qui a laissé entendre depuis Moscou que Damas était prêt à discuter de tout lors de négociations, y compris d'une démission du président Assad. "On ne va pas négocier sa sortie. Il doit sortir, point à la ligne", a déclaré à la presse M. Ghalioun, ancien président du CNS et membre du bureau exécutif du mouvement d'opposition. "Nous attendons des actions réelles .Nous voulons que cette équipe, cette bande qui gouverne aujourd'hui la Syrie, se désintègre et quitte le pouvoir, point à la ligne, et donner au peuple syrien le droit à l'autodétermination", a-t-il dit.
'Et étudie "la formation d'un gouvernement de transition"
Le CNS a dit étudier "la formation d'un gouvernement de transition c'est un processus qui demande beaucoup de consultations, il ne faut pas aller trop vite mais le Conseil national syrien tente d'y parvenir le plus rapidement possible", a-t-il ajouté. François Hollande, critiqué à droite pour son manque d'action sur ce dossier, est descendu sur le perron de l'Elysée pour accueillir en personne les représentants de l'opposition syrienne. Le chef de l'Etat a "encouragé le Conseil national syrien à organiser un large rassemblement de toutes les forces de l'opposition, en particulier les réseaux locaux de coordination, les conseils révolutionnaires et les représentants de l'Armée syrienne libre. Les représentants légitimes de la nouvelle Syrie pourront ainsi préparer la transition vers un régime démocratique dans les meilleures conditions possibles", précise l'Elysée dans un communiqué. Il a rappelé l'engagement de la France à continuer "d'apporter l'aide humanitaire indispensable à la population syrienne", et à "jouer un rôle de premier plan pour progresser vers une transition politique en Syrie", souligne la présidence française.
Paris réaffirme vouloir arriver au départ de Bachar al-Assad
Des son coté, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a réaffirmé, hier, vouloir arriver à un départ de Bachar al-Assad du pouvoir à Damas, précisant que la France avait envoyé des moyens non létaux de protection et de communication à l'opposition syrienne. Comme on lui demandait s'il croyait à une démission du président syrien, hypothèse évoquée, avant-hier, par un ministre du régime, M. Ayrault a répondu sur la télévision BFPTV et la radio RMC : il faut y arriver, réaffirmant que l'objectif est de trouver les conditions d'une transition politique. Il s'agit selon lui de parvenir à un gouvernement de transition qui associe toutes les composantes de la société syrienne pour éviter des règlements de comptes, notamment vis-à-vis des minorités. Par ailleurs, le président français, François Hollande a recu , hier, l'émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, avec il a évoqué le dossier syrien.
Onze personnes tuées à Damas
Les troupes syriennes, appuyées par des chars, ont attaqué, hier, un quartier de Damas tuant au moins onze rebelles présumés, selon l'opposition. Les militants affirment que l'attaque s'est produite après un bombardement de la zone peu après l'aube. Selon des témoins, au moins 22 chars avaient pénétré dans le quartier de Kafar Soussa, avec une vingtaine de soldats à pied derrière chacun d'entre eux. L'Observatoire syrien pour les droits de l'Homme a déclaré que l'assaut avait fait 12 morts.


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