Algérie

Après les décès causés par la grippe A : De nouvelles habitudes s'installent



Les décès causés par la grippe A enregistrés dans notre pays ne laissent pas les Algérois indifférents. Certes, ce sujet n'est pas débattu dans les rues, comme cela était le cas de la qualification de l'équipe nationale au Mondial, mais le virus s'insurge dans les foyers et devient la préoccupation principale des mères de famille, celles notamment qui ont des enfants en bas âge ou scolarisés car qui dit école dit contagion rapide en cas de maladie. Une petite fièvre et c'est carrément la panique. Les cabinets de médecins et les services d'urgence des hôpitaux ne désemplissent pas ces jours-ci.  Les Algérois se protègent comme ils peuvent contre le virus, suivant consciencieusement les directives du ministère de la Santé, à  savoir se laver régulièrement les mains. GEL NETTOYANT COMME LIVRE DE POCHELe savon cosmétique n'étant pas très efficace contre ce genre de virus, les citoyens se «jettent» sur les gels hydro alcooliques.  Au niveau des pharmacies, c'est le rush. En quelques jours, des centaines de bouteilles de gel ont été vendues. Partout, ces petites bouteilles sont exhibées comme un livre de poche ! «Nous n'avons plus de stock.Tout a été vendu. Nous sous sommes débrouillés pour avoir un autre quota mais le produit n'est pas très disponible. Les fournisseurs de ce gel sont dépassés par la forte demande de ce produit», affirme l'un des pharmaciens de la rue Ben M'hidi. Une pharmacienne affirme qu'il y a carrément pénurie de ce produit et conseille d'utiliser l'alcool comme palliatif. «Le gel nettoyant se vend comme des petits pains. Il ne me reste que ces petits cartons. Dans quelques minutes, il n'y aura plus de flacons !», assure un pharmacien de l'avenue Abane Ramdane. Dans certaines parfumeries où le gel nettoyant est également disponible, des vendeurs font, aux enfants, des démonstrations sur l'utilisation de ce produit. Les bavettes sont également très demandées mais pas autant que le gel nettoyant.Quelques-uns seulement se les ont procurés et les portent sans complexe. A défaut de ces masques, des citoyens se couvrent le visage par de simples foulards, dans les stations de bus notamment. Dans les bus, les voyageurs commencent par ouvrir grandes les fenêtres. Beaucoup mettent le nez dehors, indifférents au froid. Ils évitent de respirer les haleines et ceux qui toussent ou éternuent sont évités comme de la peste ! DES FOULARDS EN GUISE DE BAVETTES !Au niveau des foyers, les mamans ne sont pas tranquilles. Elles ont peur pour leurs enfants et paniquent à  la moindre manifestation de fièvre. «Mon fils avait de la fièvre. J'ai eu très peur. Je l'ai emmené à  l'hôpital El Kettar pour les analyses. Les services de l'hôpital devaient faire acheminer le dossier de mon fils à  l'Institut Pasteur. Les enseignantes sont également sous pression. Quand un élève présente des symptômes similaires à  ceux de la grippe A, c'est tout l'établissement scolaire qui est secoué.«Quand nous avons su qu'il y avait un cas de grippe porcine au niveau de notre école, c'était la panique. Une équipe de médecins s'est déplacée à  notre niveau pour nous examiner. Ceux qui avaient de la fièvre étaient dispensés des cours pendant une semaine. Nous avons eu peur ! D'autant plus qu'on savait que la maladie ne se déclenchait qu'au bout d'une semaine !», confie une enseignante à  Alger. La grippe porcine est éprouvante, ajoute-t-elle, pour les nerfs surtout !


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