Algérie

Après les conclusions de la tripartite



Le Parti des travailleurs insatisfait Les résultats de la 11e session de la tripartite ont suscité déception par-ci et vives critiques par-là. Si la classe politique en général, les partis en particulier, s?est abstenue de livrer son appréciation, il reste qu?il y a des voix discordantes qui se manifestent, même un peu timorées. Dans le lot des partis contactés, seul le PT a saisi l?occasion pour rappeler l?essence de cette tripartite. La formation de Louisa Hanoune trouve que l?UGTA, partie prenante de ce dialogue à trois variables, est normalement censée défendre l?intérêt de ses adhérents, prolétaires en leur majorité. Il est même du devoir de la centrale syndicale de s?échiner à arracher le maximum de profits pour les travailleurs en tapant fort sur la table des négociations. Or ce n?était pas le cas lors de cette dernière rencontre, estime le PT. Djeloul Djoudi, chef du groupe parlementaire, revient sur ces négociations qui s?inscrivent dans une conjoncture très favorable pour l?amélioration du quotidien des travailleurs, car l?Etat est financièrement très à l?aise pour ne pas abandonner ses missions sociales. Certes, l?ordre du jour de la tripartite a fait naître l?espoir de voir une revalorisation du salaire national minimum garanti (SNMG). Mais les conclusions de la rencontre ont fait noyer le poisson dans l?aquarium. Le PT s?est ainsi indigné : « Le pouvoir d?achat est décroissant, alors que le pays dort sur un matelas de devises très important. L?abrogation de l?article 87 bis de la loi 90-11 aurait servi au changement de cette situation. Mais, a contrario, des obstacles ont survenu. » Le PT a, de son côté, demandé par le biais de son groupe parlementaire d?abroger cet article à caractère restrictif sur le SNMG. Son initiative est restée sans écho au niveau de la Chambre basse du Parlement. Le maintien de cet article n?a pas, selon M. Djoudi, d?explication, n?était l?absence de volonté politique de faire profiter les strates moyennes et démunies de cette embellie financière historique. Autre point noir de cette nouvelle édition de la tripartite est le désengagement de l?Etat dans le paiement des allocations familiales. Pour M. Djoudi, une telle décision risque de pénaliser les pères de famille prétendant à un emploi. Car il est logique qu?une fois la mesure appliquée, « l?employeur fera tout pour n?employer que les célibataires pour alléger ses charges sociales ». Pour étayer ses propos, M. Djoudi convoque le cas de certains pays dont l?économie est libérale, mais dont l?Etat continue à verser les allocations familiales. Ainsi, le PT s?interroge sur la réelle portée d?une telle rencontre.


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