Algérie

Après les affrontements qui ont émaillé l'ouverture de la fête du tapis 8 personnes sous mandat de dépôt à Ghardaïa



C'est mercredi, tard dans la soirée, que les 18 prévenus arrêtés lors des affrontements entre forces de l'ordre et militants des droits de l'Homme (Laddh) ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal de Ghardaïa. L'enceinte du petit tribunal était complètement bouclée par un impressionnant dispositif de forces antiémeutes. Tout autour du tribunal, des camions de transport de troupes et des camions béliers étaient positionnés. En face, des dizaines de jeunes et moins jeunes venus exprimer leur solidarité aux prévenus attendaient.
Les auditions des prévenus, dont le docteur Kamel Eddine Fekhar, responsable du bureau de Ghardaïa de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, et Bakir Soufghalem, membre de l'Observatoire national des droits de l'Homme, se sont poursuivies toute la nuit du mercredi et ne se sont achevées que jeudi à l'aube. Huit prévenus, dont le docteur Kamel Eddine Fekhar et Bakir Soufghalem, ont été placés sous mandat de dépôt et écroués à la prison de Chaâbet Ennichène de Ghardaïa, alors que deux d'entre eux ont été laissés en liberté provisoire et les huit autres ont bénéficié de citations à comparaître directes.
Les motifs d'inculpation retenus sont assez lourds, notamment pour le docteur Kamel Eddine Fekhar et Bakir Soufghalem qui ont été accusés d'incitation à l'émeute, attroupement, destruction de biens publics et agression envers forces de l'ordre. Signalons que lors du transfert des prévenus vers la prison de Chaâbet Ennichène, quelques accrochages et jets de pierres sur le camion cellulaire et le convoi de policiers l'escortant ont été enregistrés, mais n'ont pas ralenti la progression du convoi.
Appréhendant d'éventuels débordements ou de marche violente, les forces de l'ordre se sont très tôt, jeudi, déployées et se sont positionnées dans les endroits stratégiques de la ville, à grands impacts médiatiques, tels l'entrée principale du siège de la wilaya de Ghardaïa, le tribunal et la Cour de Ghardaïa, le foyer de la police et le siège de la Sûreté de wilaya de Ghardaïa. Mais finalement, et heureusement, aucun incident, aussi minime soit-il, n'a été enregistré. La ville, surtout la vieille médina d'où sont originaires la plupart des prévenus, reste calme.
L. K


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