Algérie

Après les accusations de l?UGTA : La fondation Friedrich Ebert gèle ses activités



Quelques jours après les déclarations du secrétaire général de l?UGTA, critiquant la fondation allemande Friedrich Ebert, cette dernière a décidé de geler ses activités. Dans un communiqué rendu public hier, la fondation s?est dite «désolée d?informer l?auditoire des soirées ramadhanesques que la rencontre prévue le dimanche 28 septembre 2008 pour traiter la question des pluralismes politique, syndical et associatif ne pourra être tenue pour des raisons indépendantes de sa volonté».

La fondation a annoncé également le gel de son programme de rencontres arrêté pour le mois d?octobre. Elle souligne dans ce cadre que «de même, le programme des rencontres devant abriter les débats publics sur des questions socio-économiques tous les dimanches après-midi à partir d?octobre 2008, est gelé jusqu?à nouvel ordre». Contacté pour plus d?explications sur ce gel, le représentant des programmes de la fondation, M. Amrani, a préféré ne pas se prononcer. Il s?est juste contenté de souligner que «pour l?instant, la fondation a décidé de geler la rencontre du 28 septembre et celles du mois d?octobre. On verra après».

S?agissant des déclarations du secrétaire général de la centrale syndicale, notre interlocuteur a affirmé que c?est le responsable du bureau de la fondation à Alger qui est habilité à se prononcer sur la question.

Rappelons que le secrétaire général de l?UGTA avait critiqué, avec virulence, les activités de la fondation en marge de l?atelier de travail organisé par le Conseil national économique et social (CNES). Il a accusé la fondation d?avoir «outrepassé ses prérogatives et ses missions», soulignant que les rencontres ramadhanesques sont devenues «des espaces d?opposition à travers une institution étrangère».

«Je considère», a-t-il dit «que la fondation Friedrich Ebert ne fait pas son travail tel qu?il a été déterminé. Elle dépasse ses prérogatives et ses missions en Algérie». Il a ajouté qu?«autour de certaines conférences, elle va même jusqu?à apporter des jugements de valeur sur les différentes actions du pays que ce soit dans le domaine social ou économique», estimant qu?il «faut reconsidérer la présence de cette fondation en Algérie». «Notre organisation (UGTA) a aidé cette fondation à s?installer en Algérie dans le cadre d?une coopération syndicale et de l?épanouissement du travail collectif», a-t-il fait savoir, relevant toutefois que «malheureusement elle a dépassé les missions préliminaires auxquelles elle était destinée». «On ne permettra jamais aux étrangers de porter des jugements de valeur sur les Algériens. Ce n?est pas aux étrangers, autour de missions ou de fondations, de s?immiscer indirectement dans les affaires des Algériens», a-t-il insisté. Réagissant à ces propos, la fondation a rendu public, vendredi, un communiqué qualifiant les déclaration du premier responsable de l?UGTA de «surprenantes et infondées».

Elle souligne que «Surprenantes, les déclarations de M. Sidi Saïd le sont d?abord au regard du rôle reconnu de la fondation en matière de soutien à la révolution algérienne et particulièrement de l?UGTA dès la seconde moitié des années 50. L?hommage rendu par de hauts responsables algériens à feu Hans Jurgen Wischnewski illustre bien la qualité des rapports historiques entre l?Algérie et la Fondation».

«Dès l?ouverture de son bureau à Alger, la Fondation a considéré l?UGTA comme un partenaire privilégié et, pour preuve, l?a intégré dans un projet triennal (2004 - 2007) soutenu par la Commission européenne».

Elle indique en réponse aux déclarations de Sidi Saïd que «la Fondation n?a jamais émis un quelconque jugement de valeur ni sur les questions économiques, sociales et syndicales locales ni sur les personnes, exerçant ses multiples activités dans le strict respect de la législation algérienne et dans la transparence la plus totale».

Elle ajoute dans son communiqué, qu?«au-delà des réactions que peuvent susciter conjoncturellement ses activités, la Fondation s?est toujours considérée - et se considérera encore - comme une amie de l?Algérie».






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