Algérie

Après les accusations d?Algérie Télécom


La riposte de Djezzy Le président-directeur général d?Orascom Télécom Algérie (OTA), Hassan Kabbani, a réfuté les accusations lancées contre son groupe par l?opérateur public Algérie Télécom (AT) lors d?une conférence de presse animée jeudi en son siège. Visiblement, le premier responsable d?OTA était agacé par la tournure prise par le conflit qui l?oppose à AT est dont l?enjeu principal est la question de l?interconnexion. D?ailleurs, il est largement revenu sur ce sujet lors de ce point de presse. Ainsi, d?après le conférencier, le nouveau catalogue, où sont présentés les nouveaux tarifs d?interconnexion d?AT, est une façon délibérée de freiner le développement d?OTA qui a pris, a-t-il souligné, avec ses six millions d?abonnés une avance considérable sur ses concurrents. Pour lui, AT a enfreint la réglementation qui « impose aux opérateurs de ne pas facturer entre eux les prestations d?interconnexion qu?aux coûts pertinents de cette activité ». Les dirigeants d?OTA ont notamment condamné « les tarifs liés de colocalisation qu?ils jugent excessifs et le tarif d?AT pour les liaisons » qu?ils estiment « supérieur aux coûts dans de grandes proportions ». Le problème a également fait l?objet de saisine auprès de l?Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT) introduite par Wataniya Télécom Algérie, précise-t-on auprès d?OTA. « Les surcoûts de réseau ainsi occasionnés par AT aux opérateurs mobiles vont conduire Djezzy et les autres opérateurs mobiles, comme les y autorise la loi, à augmenter les prix de terminaison pour AT, ce qui conduira inévitablement AT à augmenter à son tour ses prix de détail au consommateur », avertit OTA dans son communiqué de presse. L?opérateur égyptien assure, par ailleurs, que « le solde de créances mutuelles est en faveur d?OTA, contrairement à ce qu?affirme AT ». OTA soutient que le blocage depuis janvier 2005 des paiements de terminaison par AT, d?un montant de 10 milliards de dinars, a fini par avoir un impact sur sa trésorerie. Pour ce qui est des 14 milliards de dinars de créances détenues par AT sur OTA, celui-ci affirme rejeter la facturation d?une partie de ce montant, soit 4,8 milliards de dinars, pour les prestations de colocalisation des équipements d?OTA dans le réseau d?AT entre 2002 et septembre 2005. Pour justifier cette décision, OTA évoque le caractère non contractuel de cette opération. AT a procédé à « une facturation unilatérale en mars 2005, sans contrat, rétroactive sur la base de tarifs prohibitifs », relève OTA. Celui-ci dément également devoir à AT 10 milliards de dinars au titre de l?interconnexion. Chiffre qu?il a qualifié de « faux ». Selon les arguments présentés par OTA, ce dernier « n?a pas reçu de factures valides d?AT pour un tel montant, mais pour 5,1 milliards de dinars, plus des factures erronées de 2 milliards, à refaire pour environ 1,6 milliard, mais non encore reçues à ce jour ». S?agissant des accusations de fraudes, M. Kabbani a observé qu?« un opérateur qui a investi 1 milliard de dollars et qui a payé une licence pour 735 millions de dinars ne peut pas se permettre de frauder au risque d?entâcher sa crédibilité ». « AT s?attaque à un opérateur qui a une notoriété internationale et qui plus est coté en bourse avec tout que cela impose comme règles sur le management », a-t-il ajouté pour défendre son groupe.
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