Algérie

Après le viol supposé d'une femme dans un commissariat de police à Constantine



Après le viol supposé d'une femme dans un commissariat de police à Constantine
Le viol supposé d'une femme dans les locaux de la 5e sûreté urbaine à Constantine a suscité l'indignation, la consternation et la colère des habitants de la ville du vieux rocher. Un officier et un agent de police ont été placés en détention provisoire par le magistrat instructeur chargé de l'enquête près le tribunal de Mila, a-t-on appris auprès d'une source autorisée. Selon des sources dignes de foi, la femme en question aurait été interpellée par l'officier chargé d'assurer la permanence de nuit.Elle fut conduite au 5e arrondissement à la suite d'une altercation avec des individus alors qu'elle aurait été en état d'ivresse publique et manifeste. Nous ne savons pas encore si les adversaires de cette jeune femme ont déposé plainte. De toute manière, dans des cas similaires, la personne interpellée devrait normalement être placée dans une cellule de dégrisement et ne devrait être libérée que lorsqu'elle redevienne sobre. La personne, en question, pourrait également être relâchée en présence d'un proche parent qui se porterait garant de la ramener chez elle. Dans l'affaire précitée, l'officier de permanence aurait dû appeler l'époux de la dame, qui sera chargé de l'accompagner à son foyer. La dame sera convoquée ultérieurement pour répondre de ses actes devant la justice. Malheureusement, ce ne fut pas le cas, la femme a été contrainte de passer la nuit au niveau du siège de la 5e sûreté urbaine et n'a été libérée que le lendemain, a-t-on appris. Toujours et selon les mêmes sources, la femme en question est rentrée chez elle avant qu'elle ne revienne accompagnée de son époux mais cette fois-ci au niveau de la sûreté de wilaya de Constantine. Cette dernière a déclaré aux policiers qu'elle aurait été violée dans le commissariat de la 5e sûreté urbaine. Alerté, le chef de la sûreté de wilaya a saisi immédiatement le procureur de la République qui s'est rendu sur place où il a procédé, en collaboration avec les officiers de police, aux premières investigations avec les mis en cause à savoir, l'officier de permanence et les agents de police qui étaient de garde durant la nuit. Durant l'enquête, aucune trace de la jeune femme n'a été retrouvée sur le registre de la main courante. La jeune femme n'aurait même pas été entendue sur procès-verbal. Sur le fameux procès-verbal (PV), l'identité et les déclarations de la personne introduite dans les locaux de la police devraient y figurer. Seul le procureur de la République pourrait décider de la poursuite ou du classement de l'affaire sans suite. Pour plus de transparence, le dossier de cette scabreuse affaire a été transférée au tribunal de Mila qui a été chargé de poursuivre l'enquête. Certaines informations, qui restent à confirmer, indiquent que des traces de sperme auraient été retrouvées sur des vêtements et envoyées au laboratoire criminel à Alger. L'ensemble des parties y compris l'officier de police et plus d'une trentaine de policiers qui ont assuré la permanence durant cette nuit ont été auditionnés par le parquet de Mila. La plaignante a été également entendue par le procureur de Mila durant près de 5 heures, a-t-on également appris. Le procureur de la République a saisi le juge d'instruction qui a ouvert une information judiciaire à l'encontre des mis en cause. Pour l'instant, le magistrat instructeur a décidé de placer en détention préventive deux personnes à savoir l'officier de permanence et un agent de police. Les autres éléments entendus dans cette affaire ont été libérées, à charge pour eux de répondre aux convocations du tribunal. Cette affaire a provoqué l'indignation et la consternation des habitants de Constantine mais la colère fut «étouffée» après l'ouverture immédiate d'une enquête par la sûreté de wilaya et le parquet de Constantine. Plusieurs citadins ont pris attache avec nous pour dénoncer l'agissement irresponsable des mis en cause, saluant le sens de professionnalisme du chef de la sûreté de wilaya et des magistrats de Constantine et de Mila qui n'ont ménagé aucun effort pour élucider cette affaire. Ces derniers ont ajouté que les efforts et les sacrifices des éléments de la Sûreté nationale ne doivent pas, et en aucun cas, être souillés par ceux qui ne sont pas dignes de porter l'uniforme de la Sûreté nationale. Ce cas n'est pas le premier du genre, plusieurs dépassements ont été enregistrés et les auteurs ont été soit suspendus ou radiés définitivement du corps. Plus de 6 000 agents ont été démis de leurs fonctions à la suite de fautes graves. Depuis son installation à la tête de la direction de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel a multiplié ses efforts, visant à améliorer les services de la Sûreté nationale, insistant sur la dignité et les droits des citoyens.




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