Le succès de Shrek 1 a été inattendu. Les adaptations sont légion depuis quelques années, mais Rachid Tighilt, spécialiste des adaptations en kabyle, a su trouver le secret de la réussite de l'?uvre. Artiste de talent, M. Tighilt est d'abord un féru de cinéma. Pour la série de Shrek, un dessin animé américain qu'il a adapté et conçu de main de maître, il récidive avec l'adaptation de la seconde partie du film, Shrek 2.Réalisé avec Djamel Aït Iftène, réalisateur, Rachid Tighilt a relevé le défi de l'adaptation avec des comédiens amateurs. Ses travaux antérieurs ont été, pour information, un sujet d'une thèse de fin d'études à l'université de Tizi Ouzou, où des étudiants se sont penchés sur la richesse et la réussite de ses adaptations. Il compte plusieurs autres adaptations. Pour Shrek 2, les fans de l'ogre vert et Fiona, son épouse, vont apprécier un travail bien ficelé, pas en anglais ou en français, mais en kabyle. Rachid Tighilt ne fait rien à moitié. Il consulte, il fouine et il demande conseil. Les mots usités dans le film sont volontairement choisis. Ils reflètent les années de recherches qu'effectue le réalisateur pour arriver à mettre sur pied un produit qui raconte une histoire en kabyle, mais sans pour autant travestir le message du film tel que conçu par ses premiers réalisateurs. Les habitants de "Fort fort lointain" ne se sentiront pas dépayser avec Shrek 2 en kabyle. Ils trouveront toute la splendeur de leur ville dans celle que M. Tighilt leur a choisi en Kabylie. Pour lui, le but premier est de faire travailler la langue, lui donner des supports modernes pour son épanouissement et aussi la sauvegarder. Ses films qui ont sillonné le monde entier constituent pour plusieurs familles établies à l'étranger une aubaine pour faire vivre leur langue et leur région dans leur foyer.NomAdresse email
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Posté Le : 18/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mouloudj
Source : www.liberte-algerie.com