De graves perturbations caractérisent les activités du complexe sidérurgique El Hadjar. Particulièrement le Haut-Fourneau N°2 qui, depuis plusieurs jours, tourne à un régime très réduit faute de coke. Ce que n'ont pas admis les autorités supérieures du pays. Ils auraient pris des mesures pour mettre un terme à cette situation. Nos sources parlent de mise à l'écart en début d'après-midi d'hier du président du holding «Imital».Il devait être remplacé, le même jour, par M. Maouche, son homologue du Holding «Anabib». Ce faisant, les décideurs ont entamé la démarche pour éviter que le complexe sidérurgique El Hadjar ne se transforme en un tas de ferraille. C'est ce qui aurait pu se matérialiser à court terme au regard de la mal-gouvernance de cette entité socio-économique. L'actuel DG de Sider n'est même pas en mesure de suivre la gestion des stocks de coke, matière première incontournable dans la production de l'acier. Ce manquement a entraîné la mise au chômage technique durant plusieurs jours des 5 000 cadres et agents composant les effectifs et l'arrêt de la production de l'ensemble des installations. Au même titre que celles-ci, le H-F N°2 a bénéficié d'une opération de réhabilitation. Pour relancer la sidérurgie tant en terme de production de l'acier que de rond-à-béton, le Trésor public ayant investi globalement 900 millions de dollars. La démarche de l'Etat n'a pas été prise en considération par le responsable encore en poste à Sider. Dans une déclaration qu'il a faite hier à notre cons?ur de l'APS, ce responsable réduit à sa plus simple expression le temps d'arrêt de la production et l'impact généré par l'épuisement des stocks du coke. Sa déclaration est confirmée par l'information communiquée à la Chambre de Commerce et d'Industrie que préside Azzedine Djouadi. Cette institution aurait été sollicitée pour la levée de la contrainte liée à son problème d'approvisionnement en matière première. «C'est ce qui a été fait», a affirmé Azzedine Djouadi qui attend une réponse du ministère du Commerce dans les prochaines 24h. «Que ce soit pour une durée de 5 ou de 2 jours, cette rupture des stocks n'aurait pas dû être enregistrée. C'est simplement un crime économique qui impose d'être sévèrement sanctionné», a indiqué un des cadres en poste au H-F sous le sceau de l'anonymat. Il semble que l'actuel patron de Sider ait préféré le soutien du SG du Conseil syndical et en même temps président du comité de participation et SG de l'organique proche parent deTliba Baha Eddine le député FLN de Annaba. Il lui obéit au doigt et à l'?il. Bien introduit dans tous les rouages du complexe y compris le recrutement, ce Tliba ordonne, décide et sanctionne quiconque s'oppose à ses caprices. Il l'a fait récemment en décidant de la mutation de 3 agents chargés de la commercialisation du rond-à-béton. Ils s'étaient opposés à céder du rond à béton à un spécialiste du marché noir des matériaux de construction dont le rond-à-béton. C'est à croire que cette rupture des stocks du coke est venue perturber la machine huilée mise en place par Tliba. En jeu, la commercialisation sur le marché noir de 400.000 tonnes sur les 700.000 tonnes de rond à béton produites annuellement par le complexe sidérurgique El Hadjar. Il y a également la question du retard mis dans l'émission des avis d'appel d'offres pour la fourniture du coke. Retard également dans l'étude des 5 propositions de fourniture de coke métallurgique dont celle des Chinois qui a été retenue. Contrairement à ces prédécesseurs qui s'ouvrent à la communication parce qu'activant dans la transparence, l'actuel directeur du complexe El Hadjar se terre pratiquement dans son bureau. Il rejette toute tentative des journalistes de le contacter pour en savoir plus sur la situation de son outil de production. Le crime économique a été apparemment bien préparé pour renflouer les caisses vides de certains. Pour tenter aussi de réduire l'impact généré par la rupture des stocks de coke, l'actuel DG de Sider a utilisé le jeu des «pannes et arrêts techniques», synonyme d'économie de matière première. En fait, cette direction est quotidiennement soumise aux instructions du député de Annaba et d'un de ses proches parents. Il se trouve que ce dernier a été parachuté secrétaire général du conseil syndical UGTA en même temps président du comité de participation et SG chargé de l'organique à l'Union de wilaya UGTA Annaba. Implication également de «Hadj Nacer». C'est un spécialiste du marché noir des matériaux de construction dont le rond-à-béton. Lui aussi bien introduit au complexe, il s'arroge à lui seul 400.000 tonnes sur les 700.000 tonnes/an d'acier produites. Chaque jour apporte au complexe sidérurgique El Hadjar son lot d'affaires, les unes aussi graves que les autres. Elles interviennent alors que l'on croyait que la production du H-F n°2 était sérieusement partie pour atteindre les 2 400 tonnes/jour d'acier liquide dès sa mise en exploitation en octobre 2017. L'objectif à atteindre graduellement était 2,5 millions/ tonnes/an à l'horizon 2019. L'enjeu est clair. Si le Holding Imital avec son nouveau P-DG ne se ressaisit pas sans délai à commencer par l'interdiction d'accès à Tliba au complexe sans motif valable et dans le cadre de sa fonction de Député, on peut conclure que le H-F et toutes les autres installations sont vouées à la ferraille.
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Posté Le : 25/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com