Les membres fondateurs de l'Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) dénoncent 'le refus arbitraire" du ministère de l'Intérieur, de délivrer l'agrément à leur association naissante. Lors d'une rencontre avec la presse, organisée hier au siège de la Laddh (de Me Benissad), MM. Mustapha Attoui, Adel Moumen et Hakim Fadal, respectivement président, SG et premier adjoint du SG, ont dit ne pas comprendre ce refus tant que, estiment-ils, le dossier de constitution de l'ANLC est conforme aux exigences de la loi sur les associations, (loi n° 12-06 de janvier 2012). Le pire, dénoncent-ils encore, c'est que ce refus reste 'injustifié" par les services du département de Daho Ould Kablia. Rappelant dans le détail la genèse du lancement de l'idée de créer l'ANLC,
M. Attoui a relevé qu'après l'assemblée constitutive tenue en juillet 2012, le dossier devait être déposé à l'occasion de la première audience, le 24 juillet, avec les services du ministère de l'Intérieur.
Cependant, raconte-il, 'après consultation du dossier, il nous été alors demandé de revoir les statuts de l'association. Une exigence devant laquelle nous avons aussitôt obtempéré. Les statuts de l'association étant donc révisés, nous avons déposé notre dossier exactement le 9 août. Mais là encore, il nous a été signifié qu'il était impossible de nous délivrer le récépissé de dépôt".
Les services du ministère, ajoute M. Attoui, avaient alors brandi le prétexte de la période des congés et 'nous ont demandé de patienter deux semaines". 'Mais, depuis, on n'a rien vu venir si ce n'est la convocation, par téléphone, de plusieurs membres fondateurs de l'association par le DRS et l'IRG. D'ailleurs, je me demande comment ils ont fait pour avoir leurs numéros de téléphone '", s'est-il étonné. Le bureau national de l'ANLC a dû attendre jusqu'au 29 octobre pour avoir la réponse (négative) du ministère de l'Intérieur, soit 9 jours de retard par rapport au délai légal de 2 mois, tel que fixé par la loi.
'C'est vraiment un mépris total ; ils ne respectent même pas les lois qu'ils ont eux-mêmes élaborées", s'insurge M. Attoui, brandissant la lettre du ministère postée exactement le 22 octobre. Or, conformément à la loi, la réponse du ministère devrait être adressée au plus tard le 9 octobre. 'On dirait que le SG du ministère de l'Intérieur gère une ferme et non pas un ministère", ironise-t-il, tout en qualifiant le refus d'agrément à son association de 'politique et non justifié". Dans leur première lecture de ce rejet, les fondateurs de l'ANLC s'interrogent si 'ce ne sont pas les objectifs de lutte contre la corruption qui effraieraient le pouvoir". Fort possible car, estiment-ils, 'le maintien de la corruption permet le maintien du système".
F A
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Posté Le : 07/11/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farid Abdeladim
Source : www.liberte-algerie.com