Algérie

Après le refus d'autoriser une conférence par la wilaya d'Alger



Après le refus d'autoriser une conférence par la wilaya d'Alger
La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) a organisé, jeudi, un rassemblement devant la Grande Poste à Alger pour protester contre le refus des autorités de la wilaya d'Alger de la tenue d'une conférence au motif que la salle sollicitée par la coordination était réservée aux activités culturelles. La réunion devait avoir lieu, faut-il le rappeler, au niveau de Riadh El Feth mais la wilaya a refusé de délivrer l'autorisation nécessaire pour des «considérations subjectives», estiment les observateurs, puisque dans la même salle de nombreux «meetings» ont été organisés lors de la campagne électorale du 17 avril dernier.En fait, la situation est un peu kafkaïenne. Les autorités reprochent souvent, à l'opposition notamment, de ne pas se conformer à la loi en organisant des actions sans autorisation dans les rues mais quand cette même opposition sollicite officiellement les mêmes autorités pour l'obtention de cette autorisation, un refus leur ait signifié prétextant des raisons qui ne tiennent souvent pas la route comme c'est le cas pour la CNLTD.En tous les cas, les membres de la coordination ne désarment pas pour autant d'où l'organisation de l'action de jeudi. Le sit-in a été observé par tous les responsables des partis membres de la coordination. Il s'agit des présidents du parti Jil Jadid, Djilali Sofiane, du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrazak Mokri, du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Mohcine Belabbes, du secrétaire général du Mouvement En-nahda, Mohamed Douibi, et du représentant du parti du Front pour la justice et le développement, Omar Khebaba, ainsi que M. Ahmed Benbitour. «La coordination déposera une autre demande d'autorisation auprès de la wilaya d'Alger en prévision de l'organisation de ses conférences intellectuelles et thématiques », a fait savoir le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali.Pour l'opposition, ce refus n'est autre qu'une «atteinte aux libertés politiques individuelles et collectives consacrées par la Constitution et la loi». La CNLTD qualifie par ailleurs dans un communiqué la décision de la wilaya d'Alger de «comportement qui frappe la crédibilité de la décision politique en Algérie et qui ouvre le chemin à d'autres moyens de combats politiques». La coordination assure en outre qu'elle continuera à organiser ses conférences pour, entre autres, «sensibiliser l'opinion publique de la nécessité de la transition démocratique».




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