Algérie

Après le quitus du parlement La France prolonge sa présence militaire au Mali


Satisfecit pour le président français que 74% de ses concitoyens rejettent : consensus parmi les députés français pour reconduire l'opération militaire qu'il a engagée le 11 janvier dernier au nord du Mali. Le président socialiste pensait passer le relais aux troupes africaines sous mandat de l'Onu. Il pense redorer son blason terni en moins d'une année de pouvoir et il souhaite en même temps se débarrasser du fardeau financier du maintien de 4 000 soldats au Mali, la trésorerie de son pays étant menacée de plonger dans la cessation de paiement. Outre que le Mali est devenu la clé de stabilisation de toute la région du Sahel où nombre de djihadistes se sont établis, les enjeux restent également très importants pour le pays lui-même, notamment la réconciliation malienne et l'avenir politique du pays avec une élection présidentielle en juillet. D'abord, la reprise de l'opération française n'est pas encore assurée. Le président de la commission de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le Burkinabé Kadré Désiré Ouédraogo, a avoué, à Bamako, que la requête concernant la prise en charge de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma) par les nations est loin d'être acquise. Or, en prenant en charge cette force qui sera élargie, l'Onu aura réglé le lourd problème du financement de la mission de stabilisation au Mali, la Cédéao et l'Union africaine étant incapables de fournir les efforts nécessaires. Les pays à travers le monde qui s'étaient engagés lors de la rencontre des donateurs, tenue le 29 janvier dernier à Addis-Abeba, n'ont toujours pas mis la main à la poche. Ils avaient promis la moitié du budget prévisionnel de la mission, à savoir 455 millions de dollars. La France a fait savoir qu'elle n'est plus être en mesure de supporter seule le poids de la guerre contre les djihadistes. Il reste à ce jour 3 850 soldats français au Mali et leur nombre doit être ramené à 2 000 en juillet, a précisé le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Au-delà, un millier d'hommes devraient rester au Mali pour 'lutter contre le terrorisme" en soutien d'une force de l'Onu, a-t-il ajouté. Le Conseil de sécurité de l'Onu devrait, selon Paris, adopter dans les prochains jours une résolution permettant la transformation de la force africaine au Mali, la Misma, en mission de stabilisation de l'Onu, qui pourra alors prendre le relais des forces françaises. 'Nous devrions avoir mercredi ou jeudi à l'Onu une adoption à l'unanimité" d'une résolution française en ce sens, a renchéri son collègue des AE, Laurent Fabius.
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