Les pouvoirs publics multiplient les mesures d'allègement des procédures
administratives. Après la carte nationale et le passeport, des mesures sont
prévues pour simplifier le dossier de renouvellement du permis de conduire et
l'obtention de la carte grise.
La révision du code de l'état civil
va permettre de donner une vie plus longue aux documents. Après la suppression
de l'acte de naissance 12 S pour le dossier de la carte d'identité nationale, du
certificat de nationalité pour le renouvellement de la carte d'identité
nationale et du passeport, les pouvoirs publics vont prendre d'autres mesures
pour simplifier la vie des citoyens. De passage, hier, à la radio Alger chaîne
III, le directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au
ministère de l'Intérieur, M. Mohamed Talbi, a annoncé
que le renouvellement du permis de conduire allait être simplifié à son tour. «
Le dossier sera limité à la remise de deux photos, d'un certificat médical, de
l'ancien permis et d'un timbre fiscal », a-t-il indiqué. Il a annoncé également
des mesures en matière d'organisation qui vont permettre de réduire le délai de
délivrance des documents. Pour le cas de la carte grise, « elle sera délivrée
le jour même, quand cela est possible. Pour la vente de véhicules et les immatriculations
inter-wilayas, cela sera fait dans un délai maximal
de 21 jours ». Pour la prolongation de la durée de validité de certains
documents d'état civil, le responsable au ministère de l'Intérieur déclare que
l'option va être mise en application avec la révision du code de l'état civil
qui date des années 70. « Quarante ans de mise en Å“uvre ont révélé des lacunes
qui nécessitent une révision du code de l'état civil et des textes subséquents
prévoyant la durée de validité ».
Prolonger la durée de validité des documents
Cette prolongation de la durée de validité concerne principalement
l'extrait de naissance. Quant à l'acte de décès, M. Talbi
a relevé - ce qui est un pur bon sens - qu'il sera
délivré une fois pour toutes et que seule l'altération du document en
justifierait un nouveau. Selon M. Talbi, la pratique
et l'introduction de l'outil informatique imposent de changer. Une cellule technique de suivi mise en place à
l'occasion de la rencontre avec les walis va faire un recensement des textes qui
ont besoin de toilettage ou d'être abrogés et des cas qui nécessitent de
nouveaux textes. En matière d'amélioration des relations entre l'administration
et des citoyens, il a relevé que dans le cadre du Fonds commun des
collectivités locales pour 2010, de nouvelles antennes administratives seront
ouvertes. Il a noté également que le nouveau code communal a donné la
possibilité aux communes de créer des délégations administratives qui peuvent
être ouvertes au niveau des grandes agglomérations. Pour M. Talbi,
la confiance des citoyens à l'égard de l'administration est «altérée» et son
rétablissement ne sera pas possible si «on ne fait pas le ménage au niveau des
services publics censés être pérennes, agir dans la continuité et donner une
prestation de qualité». Il a estimé que le personnel en charge de l'état civil
n'est pas qualifié et qu'il est nécessaire d'introduire l'informatique tous
azimuts.
De «gros problèmes» avec l'état civil
L'opération de numérisation des registres de l'état civil a été entamée
et, pronostique-t-il, l'informatisation totale de l'état civil pourrait être
atteinte au début de l'année 2012. Il a donné le cas d'Oran comme un modèle en
matière d'introduction de l'informatique et de décentralisation de la
délivrance des documents d'état civil. Il a également critiqué la propension
des administrations et des entreprises à exiger l'acte de naissance numéro 12
alors qu'une copie de la pièce d'identité est souvent suffisante. M. Talbi a indiqué que 2,8 millions de documents d'état civil 12
S ont été délivrés et que l'introduction de l'outil informatique a révélé que
nous avons de «gros problèmes de transcriptions des noms et prénoms, de non
inscription des jugements collectifs et un certain nombre d'insuffisances à
prendre en charge». Pour M. Talbi, les erreurs sont
de deux sortes. Celles qui existent déjà au niveau des registres et celles qui
sont commises par les agents au moment de la délivrance des documents. Pour lui,
la solution à ces problèmes qui constituent un vrai calvaire passe par
l'informatisation et la «mise à jour» des sanctions. Il a indiqué que les
personnels qui font correctement leur travail vont bénéficier d'une mise à
niveau et d'un statut. Outre l'informatisation, l'organisation du service, il y
aura, a-t-il indiqué, un travail de contrôle a posteriori pour sanctionner les
comportements.
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Posté Le : 06/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salem Ferdi
Source : www.lequotidien-oran.com