Constantine,est-elle un désert culturel qui s'ignore ? Si l'on en excepte les cérémoniesponctuelles dédiées, parcimonieusement, aux arts et aux spectacles, on ne peutque répondre... Oui! Et les soirées, qui viennent de prendre fin, du premierfestival national du malouf, organisé du 4 au 11 juillet derniers sur le vieuxrocher, ne semblent pas avoir pour vocation de bouleverser des situations bienétablies. L'événement n'était pas apte, loin s'en faut, de l'avis de nombreuxobservateurs avertis, à déplacer le centre de gravité de la ville vers «labulle» du théâtre, ni encore moins à planter le chapiteau culturel durablementdans la cité. A la vérité, si cela n'enlève rien au mérite d'organiser unfestival de cette importance et à l'association El Rachidia de Mascara d'yavoir remporté le premier prix devant El Andaloussia de Constantine, un exploitinattendu sur les terres consacrées du malouf, il reste qu'à l'extinction desfeux de la rampe, l'antique Cirta, dans les différentes figures de l'activitéculturelle, l'année durant, sera face à elle-même.Quoi qu'il ensoit, à l'heure des bilans, dans «la cité du savoir», on ne saura toujours pascomment le vide culturel endémique peut enfin se dissiper. En termesd'infrastructures, par exemple, et les événements ponctuels, pour preuve, n'ychangent rien, il est de notoriété publique que Constantine n'a plus aucunesalle de cinéma, et cela depuis fort longtemps. Comme c'est le cas, certes,partout dans le Polygone, c'est toute la toile de salles de cinéma, unevingtaine de temples magnifiques, ainsi que deux cinémathèques, dédiées au 7èmeart, qui maillait la plupart des quartiers de la ville, qui s'est délitée etsemble définitivement perdue. Sans le gîte du TRC, sauvé par miracle dunaufrage, grâce à la ténacité légendaire de sa troupe et de tous sespersonnels, les arts et les spectacles à Constantine seraient des SDF notoires.De la musique, du théâtre, du spectacle... mais où ? Terrible fatalité, laseule salle du «complexe» Malek Haddad, qui a fait un moment illusion, équipéeà prix d'or, des matériels de son, d'images et de lumières sophistiqués, estpartie en fumée dans un incendie. Le marigot de la culture à Constantine, uneville où, il est vrai, il n'y a même plus une seule «piscine» pour serafraîchir les idées, est livré ainsi aux seuls rendez-vous qui permettent, bonan mal an, d'entretenir les illusions.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : K Ben
Source : www.lequotidien-oran.com