Algérie

Après le film documentaire qui lui a été consacré Blaoui Houari sort de sa réserve


Après environ un mois de la parution d'un film documentaire retraçant le parcours artistique du chantre de la chanson oranaise Blaoui Houari et intitulé «Parlez-moi de Blaoui», ce dernier a décidé, jeudi dernier, de briser le silence par le biais d'une conférence de presse pour préciser que le produit cinématographique a été réalisé sans son approbation. Tout en précisant qu'il n'était pas dans son intention de tomber dans la polémique, Blaoui Houari a tenu à souligner qu'il n'a pas encore visionné le film et qu'il se trouvait aux Lieux Saints de l'Islam le jour de l'avant-première du film. Toutefois, sur la base des échos recueillis, «le choix des intervenants aurait été bénéfique s'il avait été fait en collaboration avec l'artiste». Selon M. Blaoui, cela pouvait faire éviter certaines contrevérités historiques, telles les lieux de naissance ou de détention pendant la guerre de libération nationale. Ainsi, dans le film, on a affirmé que Blaoui est né à Sidi El-Hasni et qu'il a été incarcéré à la prison d'Arcole. Or, le principal concerné rectifie en déclarant qu'il est né à l'impasse Taza de Sidi Blel (M'dina Jdida) et qu'il a été détenu à la prison de Sig, après avoir transité par la DOP (Destruction des organisations politiques), un service situé derrière le cinéma Rex à Oran. «On raconte également que j'étais un compagnon d'armes du défunt Zabana. Cela aussi est faux, car on ne s'est connu que pendant notre enfance. Nos parcours étaient différents, étant donné qu'il a opté pour la politique, alors que moi j'ai préféré l'art», devait encore préciser Blaoui Houari. Sur les témoignages des intervenants, Blaoui dira que mis à part ceux de Baroudi Benkhedda et Rahal Zoubir, les autres n'ont pas été d'un grand apport pour retracer son parcours artistique dans la chanson oranaise. On retiendra au passage la réponse d'un jeune rencontré à Oran et interrogé sur le chanteur: «Connaissez- vous Blaoui ?», le jeune dira «Blaoui est décédé». Sur cet exemple précis de «ratage», Blaoui estime qu'»il aurait été préférable de cibler des gens issus du quartier dont il est originaire». Blaoui Houari rappelle également que les archives n'ont pas été utilisées comme il se devait et 5 bonnes petites minutes ne pouvaient nullement éclairer le public. En somme, cette sortie médiatique de Blaoui Houari vise à décliner toute responsabilité sur le contenu du film et éviter toute fausse interprétation sur «une quelconque connivence entre le réalisateur et le chanteur». «Je n'ai pas demandé le moindre sou au réalisateur M'rah qui m'avait fait la proposition pour ce film depuis plusieurs années, en allant même à me soumettre l'idée d'une production à l'étranger», devait encore préciser l'artiste. Au passage, Blaoui relèvera certaines «anomalies», notamment des séquences privées filmées aussi bien à la résidence El-Bahia en compagnie de Cheb Khaled que dans la maison où il est né. Pour l'heure, la projection du film est suspendue suite à des réserves émises, en dépit du fait qu'il a été produit dans le cadre d'»Alger, capitale arabe de la culture 2007". Enfin, il à signaler que Blaoui Houari a entamé l'écriture de ses mémoires et qu'un autre film est en gestation.
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