Algérie

Après le faux bond de la Colombie et de l'Argentine, le Brésil désigné !


A deux semaines du coup d'envoi théorique de la Copa América (13 juin-10 juillet), Neymar, Lionel Messi et les autres stars du football sud-américain ne savaient plus où elle aura lieu, après le retrait hier matin de l'Argentine en raison de la pandémie de Covid-19. Quelques heures plus tard, la Conmebol qui avait annoncé posséder un plan B a confirmé que le tournoi se jouera, comme prévu, aux dates initiales mais au Brésil.Dix jours après la Colombie, c'était au tour de l'Argentine de faire défaut à la Conmebol, la Confédération sud-américaine de football, pour organiser la Copa América qui devait initialement avoir lieu en 2020 avant d'être reportée d'un an, comme les autres événements sportifs majeurs (Euro, Jeux olympiques), en raison du Covid-19. «La Conmebol informe qu'au vu des circonstances actuelles, elle a décidé de suspendre l'organisation de la Copa América en Argentine», a-t-elle annoncé hier tôt le matin dans un bref communiqué. La Conmebol venait de perdre en un peu plus d'une semaine les deux nations qui devaient co-organiser son rendez-vous phare : la Colombie, d'abord, en raison des troubles sociaux qui ont fait des dizaines de morts dans le pays et maintenant l'Argentine, en proie à une forte progression des contaminations au coronavirus. L'Argentine, pourtant folle de ballon rond et passionnée par les exploits de son équipe nationale emmenée par la superstar Lionel Messi, avait commencé depuis quelques jours à préparer le terrain en vue de son retrait.
Opposition de la population
La ministre de la Santé, Carla Vizzotti, avait prévenu des difficultés d'une telle organisation alors que le pays de 45 millions d'habitants traverse la période la plus critique de la pandémie avec plus de 41 000 personnes infectées pour la seule journée de jeudi. Depuis le début de la pandémie, l'Argentine a recensé 3,7 millions de cas positifs et 77 000 décès. Dans ce contexte, la Copa America est devenue pour beaucoup d'Argentins un risque majeur avec la venue de dix sélections sud-américaines formées de joueurs évoluant dans le monde entier. Selon un sondage publié vendredi, 70% des Argentins étaient opposés à ce que leur pays organise le tournoi, même si les autorités avaient prévu de mettre en place un protocole sanitaire strict, en limitant notamment la taille des délégations. Il faut maintenant à la Conmebol trouver un pays désireux d'accueillir en dernière minute le tournoi dans un contexte sanitaire compliqué et ayant les capacités à le faire. Dans son communiqué, la Confédération sud-américaine assure avoir des solutions de rechange, sans donner plus de précisions. Elle a simplement précisé qu'elle analysait «l'offre d'autres pays qui ont manifesté leur intérêt pour accueillir le tournoi continental». Parmi les options possibles, le Chili, comme récemment mentionné par un responsable de la Conmebol, l'Argentin Gonzalo Belloso, le Venezuela ou encore l'Equateur.
Le Brésil, finalement
Mais en fin de semaine dernière, la presse spécialisée s'était fait l'écho d'une piste... américaine. Les Etats-Unis, où la crise sanitaire est sous contrôle en raison du fort taux de vaccination, ont déjà accueilli la Copa América en 2016, et ont les capacités en terme de stades d'accueillir l'événement. Le suspense quant au déroulement de la compétition était entier. Mais, hier en milieu de journée, la Conmebol revient avec une bonne nouvelle qui sauve le football sud-américain. «La Copa América 2021 de la Conmebol se jouera au Brésil ! Les dates de la compétition sont confirmées. Les villes hôtes et le programme seront communiqués par la Conmebol dans les prochaines heures. Le tournoi le plus ancien du monde fera vibrer le continent !», écrit-elle dans un bref communiqué publié sur son compte twitter. Un soulagement pour les irréductibles du football latino mais pas pour nombre de footballeurs de la zone sud-américaine qui, à l'instar de Cavani et Suarez, ont dénoncé l'entêtement des dirigeants à tenir coûte que coûte ce tournoi. «Je suis frappé par le fait que la Copa América se joue malgré la situation actuelle», a ainsi déclaré Luis Suarez, tout juste sacré champion d'Espagne avec l'Atletico Madrid, de retour en Uruguay pour disputer les 3 et 8 juin deux matchs de qualification pour la Coupe du monde 2022 au Qatar. Son compatriote Edinson Cavani est encore plus remonté : «C'est une terrible irresponsabilité que tout soit fait pour disputer ces matchs de qualification et la Copa América. Rien dans la situation sociale n'a d'importance ici, pas même les risques liés au virus», a-t-il asséné.
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