Algérie

Après le drame survenu à l’université de Mostaganem


Trois jours de deuil faiblement observés à l’université d’Es-Senia Trois jours de deuil partiellement ou plutôt faiblement observés par l’université d’Es-Senia à Oran, telle a été la réaction au dramatique événement vécu à l’Université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem avec l’assassinat du chef de département informatique, le professeur Mohamed Benchehida. Ce constat sur une timide réaction suite à un tragique événement est rapporté par un professeur rencontré dans l’enceinte de l’université d’Es-Senia «Nous étions quelques enseignants à avoir observé ces jours de deuil et qui ont coïncidé avec la fin de semaine». Un avis partagé par ce maître-assistant à la faculté de droit qui affirmera «Certes, il y a eu ces trois jours de deuil mais sans aucune conviction, le mal est tellement profond et le défunt, professeur à Mostaganem, en a payé de sa vie». Tout en condamnant fermement l’acte ignoble, le personnel enseignant de l’université d’Oran porte un doigt accusateur sur les nombreuses contraintes rencontrées par les étudiants d’un côté et les enseignants d’une autre part. Mme M.F., professeur à la faculté de Droit dira à ce propos «C’est un acte isolé qu’on ne peut imputer aux maux rencontrés à l’intérieur de l’université algérienne» et d’enchaîner «L’université fait partie intégrante de la société et elle ne peut échapper aux multiples dépassements qui minent notre société». Du côté des étudiants, certains déplorent l’absence de réaction des multiples associations estudiantines habituées aux communiqués sur les problèmes liés à la restauration et l’hébergement. Un avis que partagent ces étudiants en psychologie qui affirment «Nous aurions voulu marquer notre mécontentement face à cet acte horrible, surtout pour montrer qu’avec toutes les difficultés rencontrées avec certains professeurs, le recours à la violence n’est pas du tout digne d’un étudiant universitaire». Djamel, un autre étudiant de 3ème année dira «J’ai été confronté à plusieurs reprises à des injustices de la part d’un de mes enseignants mais jamais je ne me permettrais une réaction aussi violente». Cela étant, l’acte ignoble survenu à l’université de Mostaganem a unanimement été condamné par l’ensemble des acteurs de l’université d’Es-Senia à Oran, qu’ils soient étudiants, enseignants ou administratifs, ils s’accordent tous à dire que rien ne justifie l’irréparable qui a été commis, mais de nombreux signaux permettaient de prévoir une situation similaire. C’est arrivé à Mostaganem, c’est arrivé aussi, il y a de cela une année, dans un CEM à Oran et cela arrivera probablement ailleurs si les racines du mal ne sont pas réellement pris en considération. Zitouni M.
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