Après le discours de Barak Obama sur le monde
arabe et la Palestine,
Israël et les lobbies sionistes ont réagi violemment. Ils nient le droit aux
Palestiniens à un pays dans ses frontières de 1967.
A peine le président américain Barak Obama a-t-il
rappelé, jeudi dernier, le droit des Palestiniens à un Etat indépendant dans
ses frontières de 1967, que le 1er ministre Benyamin Netanyahou
l'a saisi, le jour même par écrit, pour lui signifier le refus d'Israël
d'accepter la délimitation de la
Palestine dans les frontières de 1967. Après cela, il ajoute
que la seule voie pour la paix est le retour aux négociations de l'Autorité
palestinienne sans…le Hamas. Autrement dit, Israël veut négocier la paix à ces
seules et uniques conditions : confiner les Palestiniens dans ce qui restera de
la Cisjordanie,
transformer définitivement Ghaza en une réserve
«indienne» et nationaliser totalement Jérusalem-Est. Cela augure la suite. Et
la suite c'est ce dimanche, jour de la réunion annuelle de la puissante
organisation sioniste Américain AIPAC (American
Israël public affairs commitee)
qui va rassembler, selon des sources israéliennes, près de 10.000 membres. Elle
tiendra sa rencontre à la
Maison-Blanche américaine et écoutera un discours du Premier
ministre israélien et un autre de Barak Obama. L'AIPAC
affirme détenir une résolution du Congrès américain datant de 2004, par
laquelle ce dernier ne reconnaissait pas les frontières de 1967. Dans le même
temps, des sénateurs et gouverneurs républicains ont fait savoir, dès la fin du
discours d'Obama, leur opposition à la proclamation, en
septembre prochain devant l'AG de l'Onu, d'un Etat palestinien souverain. Pourtant,
le président américain a pris le soin de ne pas contrer ouvertement le lobby
sioniste : «Un Etat souverain non militarisé», a-t-il proposé. Il a aussi
demandé au chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, de réfléchir à
reporter s'il le fallait sa décision de proclamation unilatérale d'un Etat
palestinien et de reprendre le cycle des négociations. Tout cela indique que la
bataille diplomatique de Mahmoud Abbas ne sera pas de tout repos. Il était
attendu qu'Israël mette en marche sa machine de propagande pour contrer la
volonté des Palestiniens de déclarer leur souveraineté sur leur pays et surtout
de réconcilier ses principales factions et partis politiques. De là, à remettre
en cause la «territorialité» de la
Palestine…Cela équivaut à une énième déclaration de guerre. Dans
ces circonstances, il est légitime de penser qu'Israël ira, s'il le faudrait, jusqu'à
utiliser sa violence habituelle contre les civils palestiniens pour casser la
voie de la paix et la réunification des Palestiniens. La tentation est d'autant
plus grande que les pays arabes, y compris leurs voisins immédiats, tels
l'Egypte et la Syrie,
vivent des bouleversements d'inspiration démocratique. La démocratie dans les
pays arabes n'arrange pas le projet sioniste. Israël a vécu, grandi et conquis
les terres palestiniennes à l'ombre des régimes archaïques et liberticides des
pays arabes. Israël n'a jamais autant occupé et
construit de colonies juives que depuis l'amorce du processus de négociations
engagé en 1993. Aussi, le discours d'Obama par lequel
il annonce qu'il faut une «refondation» de la politique américaine vis-à-vis du
monde arabe n'est pas un simple slogan comme l'a qualifié le Hamas palestinien.
C'est un appui politique et un encouragement aux peuples arabes dans leurs
aspirations à la liberté et la démocratie. Espérons qu'il ne soit pas traité, encore
une fois, de pro-sioniste alors que ces derniers le
traitent déjà de pro-arabe et même de musulman caché.
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Posté Le : 21/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Bureau De Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
Source : www.lequotidien-oran.com