Après le diagnostic, que l'on aille jusqu'au bout

L'espoir est permis. Au vu de la nouvelle approche endossée par l'actuel ministre de la Santé quant à l'amélioration du système de soins, le citoyen se prend à entrevoir une issue heureuse et un soulagement à ses souffrances qui doublent lorsqu'il accède à un hôpital ou à une structure de soins. L'état désastreux dans lequel se trouve le secteur est connu de tous et depuis fort longtemps, mais c'est seulement maintenant qu'on se penche à son chevet et qu'on diagnostique ses innombrables maux qui portent préjudice aussi bien au système de santé qu'aux malades. Les différents responsables qui se sont succédé à la tête de ce département ministériel ont agi de façon à pérenniser les défaillances qui ont nécrosé jusqu'aux mentalités au sein de la corporation médicale et paramédicale. L'image qui est donnée par celle-ci est celle d'une corporation dépassée et dont le souci semble loin d'être sa mission de soigner et de porter assistance aux malades. Des malades livrés à l'anarchie et à la négligence souvent fatales. Les carences sont tellement connues qu'il est inutile de les énumérer, tellement ancrées dans le système de santé qu'elles sont intégrées dans le mode de gestion de nos hôpitaux et de nos établissements de soins de proximité. Il n'est d'ailleurs pas de bon ton de remettre en cause les comportements presque féodaux de celles et ceux qui ont notre santé entre leurs mains, se serait un sacrilège et on essuierait les pires avanies. Le temps est-il venu de mettre un terme à ces attitudes négatives et de remettre le secteur sur les rails ' Le droit du citoyen à l'accès aux soins sera-t-il enfin consacré ' Tout porte à croire que ce sera le cas. Après avoir établi le diagnostic de la santé et soupesé le lourd fardeau que porte son secteur depuis des décennies, le ministre annonce des mesures pour améliorer la situation. L'Etat semble déterminé à venir à bout des chancres qui recouvrent la santé. Le citoyen, lui, espère se débarrasser du doute qui est devenu, par la force des choses, sa seconde nature, et croire que le premier responsable du secteur pourra mener sa politique jusqu'au bout.R. M.