Algérie

APRES LE DECES D'UN DETENU Un étudiant en médecine et un médecin résident acquittés



La mésaventure qu'ont vécue A.Z, étudiant de 7ème année de médecine, et un médecin résident au service de la réanimation du CHU de Constantine, poursuivis tous deux pour « non-assistance à personne en danger et négligence professionnelle », a connu son épilogue hier. En effet, A.Z et le médecin résident qui avaient comparu devant le tribunal correctionnel de Ziadia, le 4 juin dernier, ont été acquittés, hier, après une mise en délibéré d'une semaine, des charges retenues contre eux. Pour rappel, le 19 octobre 2006, pendant que A.Z assurait seul, en l'absence des résidents et du maître assistant, sa garde au service d'hématologie du centre hospitalo-universitaire docteur Ben Badis, l'équipe médicale de l'une des prisons de Constantine a ramené un détenu qui était en crise de drépanocytose (maladie hématologique à l'origine d'anémie). A.Z avait déclaré au juge avoir prodigué les premiers soins au malade pour l'orienter ensuite vers le service de la réanimation médicale. Mais, le détenu décèdera en cours de route vers la prison. L'interne devait préciser également qu'il n'est qu'un étudiant qui passait son stage de fin de cycle. Suite à cet incident, le procureur de la République a ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes du décès. Lors de l'audience, l'avocat de A.Z et du médecin résident, qui plaidait l'innocence de ses mandants, a affirmé que le détenu agonisait au moment de son évacuation vers le service d'hématologie. Preuve en est, soulignera l'avocat, le médecin légiste a découvert à l'autopsie que le malade était à un stade avancé d'une insuffisance hépatique, d'où la cause du décès. Pour ce qui concerne l'interne A.Z, la défense dira que ce dernier n'avait ni la qualité, ni la compétence pour pouvoir vraiment prendre en charge le détenu. Alors que le médecin résident, dira l'avocat, a entrepris toutes les démarches pour parvenir à soulager le malade, car celui-ci, affirmera-t-il, souffrait lors de son transfert au service de la réanimation d'un problème de glycémie et il fallait lui faire une perfusion de sérum glucosé en plus d'un ECG. L'avocat de la défense estimera que ses clients avaient usé de tout leur savoir-faire pour sauver la vie du malade et qu'ils ne sont nullement responsables de son décès.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)