Algérie

Après le couscous et le raï, le costume traditionnel



Le ministère de la Culture et des Arts a décidé d'introduire auprès de l'Unesco une demande de classement du costume de l'Est Algérien, au patrimoine immatériel universel. Dans ce cadre, une conférence scientifique a été organisée hier au centre des études andalouses de Tlemcen, en présence du wali de Tlemcen, Amoumène Mermouri, du président de l'APW, Djilali Bensaoula et de nombreux cadres et artistes de Constantine, Annaba, Skikda et de Tlemcen. A cette occasion, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a appelé les participants, par le biais d'une lettre lue par le chercheur du CNRPH, Abbès Redouane, à conjuguer leurs efforts, pour s'impliquer dans cette ?uvre de classement de la « djebba » constantinoise ou « gandoura » constantinoise traditionnelle algérienne de la région de Constantine dont le savoir-faire ancestral est transmis de mère en fille depuis des temps immémoriaux, lui permettant de conférer toute son authenticité à cette toilette apprêtée d'arabesques flamboyantes, communément appelée « gandoura el Ksentiniya ». La ministre a insisté sur la multiplication des activités, rencontres et festivités mettant en valeur ce patrimoine immatériel, afin de réaliser un dossier ficelé et convainquant avant sa présentation à l'Unesco.Selon le directeur de la culture et des arts de Tlemcen, le dixième anniversaire du classement du costume tlemcénien sera fêté à l'honneur de la ville de Constantine, ville des ponts. « C'est un pont de civilisation et de patrimoine ancestral qui relie ces deux villes algériennes, et nous fêterons en même temps les deux patrimoines immatériels du couscous et du raï. Aujourd'hui, une belle exposition présente tout le costume de l'Est Algérien, pour faire découvrir ce riche patrimoine matériel et immatériel séculaire des régions de Constantine, Annaba et Skikda dont la dernière tenue remonte à plus de 100 ans. Outre cette riche exposition, nous organisons à l'occasion de cette journée scientifique un débat scientifique où l'accent sera mis sur le volet académique et culturel, pour mettre en valeur le classement de ce patrimoine de l'Est du pays. Ainsi, des activités sont également organisées au centre national d'interprétation du costume traditionnel algérien d'El Méchouar à Tlemcen. En outre, des ateliers se tiendront pour montrer que des filles et femmes sont en train de travailler pour bien vulgariser et gérer ce patrimoine avec des présentations de toutes les tenues Algériennes ». Pour sa part, le styliste et modéliste spécialisé dans le costume traditionnel Algérien, Fouad Azzi de Constantine, a souligné que « le dossier de la gandoura constantinoise tient à c?ur à tous les Algériens. Certaines gandouras sont vieilles de 5 siècles et plus, et reflètent une partie de l'identité culturelle nationale. Eventuellement, il faudrait que cette gandoura se démarque des autres robes par rapport au savoir qui est derrière, sa coupe, ses types de broderie, ses accessoires, la façon dont elle était portée et son avenir, sa préservation par l'artisan et sa transmission dans un monde qui évolue et se modernise ».


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