Algérie

Après le coup de théâtre à Londres



Après le coup de théâtre à Londres
Entêtement - En dépit du refus de la communauté internationale et sans l'aval du Conseil de sécurité, les USA et la France se disent prêts à agresser la Syrie .Les deux pays ont affiché leur détermination à agir en Syrie. Barack Obama a évoqué une action militaire «limitée». Après le coup de théâtre jeudi à Londres, où le Parlement a rejeté une intervention militaire, et face à l'impasse à l'ONU, Washington a dit pouvoir compter sur des alliés comme la France, quelques pays arabes et l'Australie. Le président Barack Obama s'est ainsi longuement entretenu avec son homologue français François Hollande hier, vendredi, après-midi: «Les deux chefs d'Etat ont convenu que la communauté internationale ne peut tolérer l'usage d'armes chimiques, qu'elle doit en tenir responsable le régime syrien et envoyer un message fort pour en dénoncer l'usage», a déclaré la présidence française à l'issue d'un entretien de trois quarts d'heure entre les deux dirigeants. A Paris, on estime que le refus de Londres d'intervenir en Syrie ne change pas la position de la France, «proche alliée et amie» des Etats-Unis, qui souhaite une action «proportionnée et ferme» contre le régime de Damas, selon François Hollande. Dans une déclaration solennelle, le chef de la diplomatie américaine John Kerry a de son côté justifié la position américaine en présentant les conclusions des agences de renseignement américaines sur l'attaque.
La Maison Blanche a publié un rapport de renseignement de quatre pages dans lequel la communauté américaine du renseignement dit avoir la «forte certitude» que le régime de Bachar al-Assad est responsable de l'attaque.
«Les Etats-Unis concluent avec une forte certitude que le gouvernement syrien a commis une attaque aux armes chimiques dans les faubourgs de Damas le 21 août 2013», indique ce document.
Le texte, édulcoré pour ne pas compromettre les sources américaines, rejette également la théorie défendue par Damas et la Russie selon laquelle la rébellion serait responsable de cette attaque. Une «hypothèse hautement improbable», selon Washington.
Fermement opposé à toute intervention dans le conflit en Syrie dont il est le fidèle allié, le Kremlin a averti qu'une intervention militaire porterait un «coup sérieux» à l'ordre mondial basé sur le rôle central des Nations unies. Moscou a décidé d'envoyer deux nouveaux bateaux de guerre en Méditerranée.
Les Etats-Unis n'ont cessé quant à eux de renforcer leurs capacités face aux côtes syriennes. Ils disposent désormais de cinq destroyers équipés de missiles de croisière capables de mener des attaques ciblées contre des dépôts de munitions ou des infrastructures stratégiques du régime Assad.
L'OTAN ne participera pas
Le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen a annoncé que l'OTAN ne prendra pas part à une possible attaque occidentale contre la Syrie en réponse à une éventuelle utilisation d'armes chimique dans la banlieue de Damas. "Je ne vois aucun rôle pour l'OTAN dans une réaction internationale contre le régime syrien", a déclaré M. Rasmussen au journal Politiken lors d'une visite dans l'ouest du Danemark, aux soldats blessés dans les opérations de l'OTAN en Afghanistan. Il a indiqué que le rôle de l'OTAN consistera essentiellement à soutenir la Turquie, pays membre de l'Alliance, et de la défendre contre toute attaque de la Syrie. Il a souligné que les pays de l'OTAN soutiennent l'enquête de l'ONU sur l'attaque chimique contre des civils en Syrie, qu'il a qualifiée de "violation flagrante des normes internationales, un crime qui ne peut pas être ignoré" .


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