Les Bourses européennes sont restées dans l'incertitude jeudi, les investisseurs optant pour la prudence au lendemain de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed)."Les minutes (de la banque centrale américaine) ont confirmé, par la confiance affichée, le redressement de l'inflation et le dynamisme de la croissance de l'économie américaine, renforçant le sentiment que la Fed pourrait bien remonter ses taux directeurs trois voire quatre fois cette année", a résumé dans une note Franklin Pichard, directeur général délégué de Kiplink Finance. De plus, la Banque centrale européenne est quant à elle apparue divisée en janvier sur le moment d'amorcer un retrait de son soutien massif à l'économie, selon le compte-rendu de sa dernière réunion de politique monétaire publié jeudi.
L'Eurostoxx 50 a fini quasi stable
A Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,13% à 5.309,23 points. Technicolor a dévissé de 28,93% à 2,08 euros. Ingenico a plongé de 16,29% à 77,00 euros.
Vallourec a reculé de 11,58% à 4,37 euros. Fnac Darty s'est replié de 4,42% à 91,90 euros malgré la confirmation de ses objectifs à moyen terme.
Arkema a pris 3,63% à 107,05 euros dopé par un bénéfice net de 576 millions d'euros pour 2017.
Veolia Environnement s'est apprécié de 2,12% à 19,97 euros.
L'indice FTSE-100 de Londres a perdu 29,18 points (- 0,40%) à 7.252,39 points, pénalisé par des publications d'entreprises. Le groupe de défense BAE Systems a souffert (-2,73% à 585 pence). Le cigarettier British American Tobacco (BAT) a lâché 2,15% à 4.354,50 pence.
Le groupe minier Anglo American a terminé en légère hausse (+0,19% à 1919,50 pence). En revanche, la banque Barclays a brillé (+4,40% à 211 pence). Le fournisseur d'énergie Centrica a bondi (+7,53% à 142,15 pence, plus forte hausse de l'indice).
La Bourse de Francfort a fini quasi stable, le Dax abandonnant 0,07%, soit 9 points, à 12.461,91 points.
Le groupe de télévision ProSieben Sat.1 a fini en tête de l'indice (+3,40% à 32,20 euros).
Le fabricant de produits de grande consommation, Henkel (+2,40% à 108,90 euros), a aussi convaincu avec un chiffre d'affaires annuel en 2017 dépassant pour la première fois les 20 milliards d'euros.
En revanche, Deutsche Telekom a décroché de 2,37% à 12,97 euros, à son plus bas depuis début 2015.
Après avoir démarré la journée nettement dans le rouge, les valeurs automobiles ont connu une seconde partie de séance plus calme. BMW a fini en hausse de 0,52% à 87,22 euros, Volkswagen de 0,22% à 163,92 euros et Daimler a cédé 0,43% à 70,04 euros.
Bruxelles a progressé de 0,72%, l'indice Bel-20 des valeurs vedettes clôturant à 3.978,85 points.
Sur les treize valeurs dans le vert, le groupe pharmaceutique UCB affichait la meilleure progression du tableau: +3,92% à 68,48 euros.
Le fabricant de produits d'hygiène Ontex a affiché la plus mauvaise performance: -5,05% à 23,68 euros.
La Bourse suisse a fini dans le rouge, l'indice SMI reculant de 0,24% à 8.967,43 points.
Seules deux valeurs ont progressé: le géant de l'alimentation Nestlé a gagné 0,75% à 75,60 CHF et Givaudan, spécialisé dans la fabrication de parfums et d'arômes, a pris 0,18% à 2.172,00 CHF.
Le réassureur Swiss Re a fini lanterne rouge, avec un recul de 1,39% (95,10 CHF).
Dans le bas du tableau figuraient également les deux valeurs du luxe Richemont (-1,10% à 84,36 CHF) et l'horloger Swatch (-1,19% à 406,90 CHF).
Le groupe pharmaceutique Novartis a perdu 0,27% (79,98 CHF) et son concurrent Roche 0,09% (223,30 CHF).
Côté bancaires, Credit Suisse a reculé de 0,34% (17,54 CHF), UBS de 0,19% (18,09 CHF) et la banque de gestion privée Julius Baer de 0,67% (61,82 CHF).
L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 0,25% à 532,64 points.
A la baisse, l'assureur Aegon a perdu 1,97% à 5,57 euros et le chimiste et pétrolier Vopak a chuté de 1,68% à 38,64 euros.
A la hausse, le groupe de forage pétrolier et gazier SBM a gagné 1,27% à 13,95 euros et la banque ABN Amro a pris 1,15% à 25,52 euros.
Milan a fini en recul, l'indice FTSE Mib perdant 0,84% à 22.464 points.
A2A a réalisé la meilleure performance du FTSE Mib, prenant 3,29% à 1,4435 euro. Suivaient Tenaris (+3,10% à 13,97 euros), Italgas (+1,76% à 4,462 euros) et Snam (+1,06% à 3,631 euros).
En revanche, Unipol a cédé 3,45% à 4,034 euros, Leonardo 3,27% à 8,81 euros, Exor 2,75% à 59,52 euros, Buzzi Unicem 2,21% à 21,2 euros et Ferrari 2,09% à 103,1 euros.
La Bourse de Madrid a progressé de 0,54% à 9876,5O points, tirée en grande partie par la hausse du géant télécom Telefonica (+3,80% à 7,93 euros) après la publication de ses résultats et le relèvement de ses objectifs financiers pour 2018.
Le distributeur Dia a gagné 2,90% à 4,01 euros après avoir promis une stabilisation de ses marges en 2018 malgré de mauvais résultats 2017.
Le secteur énergétique a terminé également en hausse (Iberdrola +1,70% à 6 euros, Endesa +1,15% à 17,21 euros; Red Electrica +1,75% à 16,03 euros), tout comme plusieurs valeurs du secteur des transports: Abertis (autoroutes) +0,41% à 19,60 euros), Aena (aéroports) +0,60% à 166,50 euros.
Le secteur bancaire est resté en revanche mitigé (Banco Santander +0,12% à 5,66 euros; BBVA 0% à 6,97 euros; CaixaBank -0,96% à 4,01 euros), tandis que le groupe textile Inditex (Zara) a perdu 0,48% à 26,90 euros.
Lisbonne a cédé 0,32% à 5 450.52 points.
Sonae a abandonné 2,20% à 1,202 euros et BCP 2,03% à 0,2895 euros.
Du coté des hausses figuraient EDP-Energias qui a progressé de 1,72% 2,7270 euros et Ibersol en hausse de 0,86% à 11,75 euros.
Wall Street hésite
La Bourse de New York, en proie à une forte hésitation en fin de séance, a terminé en ordre dispersé jeudi, entre des indicateurs encourageants et des interrogations sur la politique monétaire américaine.
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,66% à 24.962,48 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 0,11% à 7.210,09 points.
L'indice élargi S&P 500 s'est lui apprécié de 0,10% à 2.703,96 points.
Comme lors des deux séances précédentes, les indices ont fléchi en toute fin de journée, poussant le Nasdaq à terminer dans le rouge pour la quatrième séance de suite.
Aidés par des indicateurs de bon augure, ils avaient pourtant nettement monté à l'ouverture.
Sur le front de l'emploi, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis sont retombées de façon inattendue à un niveau proche de leur plancher en 45 ans.
L'indice composite des principaux indicateurs aux Etats-Unis, baromètre de la conjoncture, a lui progressé de 1% en janvier.
"Cela suggère que tous les secteurs de l'économie participent à son dynamisme et que la croissance prend de la vitesse", a estimé Peter Cardillo de First Standard Financial.
Autre facteur de soutien selon lui: la baisse des rendements sur le marché obligataire.
Le taux d'emprunt de la dette des Etats-Unis à 10 ans a en effet grimpé mercredi à son plus haut niveau depuis 2014, dans la foulée du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la banque centrale américaine.
Ce document a montré que ses responsables, au vu de la vigueur de l'économie américaine, étaient disposés à relever les taux d'intérêts cette année.
Mais "le marché se demande encore où ils se situent exactement en terme de rythme de cette remontée", a souligné Karl Haeling de LBBW. Deux, trois ou quatre hausses des taux en 2018' Les interprétations divergent.
"Improbable"
Le président de l'antenne de la Fed de St Louis, James Bullard, a toutefois "un peu rassuré les marchés en assurant plus ou moins que l'éventualité de quatre hausses des taux était improbable", a souligné Phil Davis de PSW Investment. Sur le front des valeurs, les résultats trimestriels du groupe énergétique Chesapeake, qui a profité de la hausse des prix du pétrole et du gaz, ont fait bondir le titre de 21,67% à 3,20 dollars. Cela a participé au dynamisme du secteur de l'énergie (+1,08% pour l'indice le représentant au sein du S&P 500), par ailleurs soutenu par la progression du baril de brut. Le constructeur automobile Ford, qui a annoncé mercredi le départ immédiat de son patron en Amérique du nord pour "comportement inapproprié" sans davantage de précision, est monté de 0,28% à 10,63 dollars.
La radio en ligne Pandora a chuté de 7,29% à 4,51 dollars après la publication de ses résultats. Le chiffre d'affaires du groupe a augmenté plus que prévu mais sa perte par action était plus importante qu'attendu.
Le groupe de location de voitures Avis, qui est passé dans le vert au quatrième trimestre et a dépassé les attentes concernant son chiffre d'affaires, a progressé de 13,45% à 44,20 dollars.
La banque Goldman Sachs a cédé 0,75% à 261,43 dollars. Selon le Wall Street Journal, l'établissement a levé 2,5 milliards de dollars, à engager dans des sociétés de capital-investissement avec pour but d'avoir un siège à la table d'entreprises qui ne souhaitent pas entrer tout de suite en Bourse.
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Posté Le : 24/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ilyas A
Source : www.lemaghrebdz.com