Algérie

Après le cessez-le-feu la vie reprend à Ghaza



Après le cessez-le-feu la vie reprend à Ghaza
Les Ghazaouis célébraient hier la trêve marquée par le désastre essuyé par l'enclave de Ghaza lors d'une agression de 50 joursLa bande de Ghaza reprenait vie petit à petit hier, au lendemain d'un accord de cessez-le-feu mettant fin à 50 jours d'une agression dévastatrice dans l'enclave, alors qu'Israël et les Palestiniens revendiquaient la victoire.L'accord, conclu sous l'égide de l'Egypte, est entrée en vigueur mardi à 16H00 GMT, après une agression qui a fait 2.143 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 70 côté israélien, dont 64 soldats, et qui a ravagé l'enclave palestinienne. A Ghaza, les habitants commençaient à respirer de nouveau, les magasins ont rouvert et les bateaux des pêcheurs sont ressortis du port. «On a pu dormir toute la nuit sans entendre un seul avion de combat», se réjouissait un Ghazaoui qui a dit «reprendre le travail» hier. Certains préféraient cependant ne pas se réjouir trop vite. Avant de penser à l'avenir, «il faut que le cessez-le-feu dure». «Cette agression a été un désastre, les maisons ont été détruites, les terres agricoles dévastées, il ne nous reste plus rien», résumait, amer, un Ghazaoui. L'accord suscitait cependant de l'espoir car il prévoit l'ouverture des points de passage entre Israël et la bande de Ghaza et un allègement du blocus imposé par Israël depuis 2006. «L'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile» devrait entrer immédiatement en vigueur, a indiqué mardi soir le chef de la délégation palestinienne au Caire, Azzam al-Ahmed. La limitation de la zone de pêche à 3 milles nautiques devrait être levée pour passer à 6 milles (11km) puis à 12, selon lui. Aucun détail n'a cependant filtré sur la possible reprise des importations de matériel de construction à Ghaza, dont la reconstruction prendra des mois sinon des années après qu'au moins 55.000 maisons ont été touchées par les frappes israéliennes, selon l'ONU. Par ailleurs, les questions les plus sensibles, comme la libération de prisonniers palestiniens, la réouverture de l'aéroport à Ghaza ou la démilitarisation de l'enclave, doivent être discutées lors de pourparlers prévus au Caire sous un mois. Les dirigeants du Hamas, invisibles pendant la guerre, sont ressortis mardi soir pour célébrer devant une foule en liesse la «victoire», assurant aux Ghazaouis qu'ils auraient bientôt un aéroport et un port.Un espoir douché hier par un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. «Il n'y aura pas de port, pas d'aéroport, et aucun matériel pouvant servir à la production de roquettes ou pour creuser des tunnels n'entrera» à Ghaza, a indiqué le vice-ministre des Affaires étrangères Tzahi Hanegbi à la radio publique. Le Hamas, qui a infligé à Israël ses plus lourdes pertes militaires depuis 2006 avec 64 soldats tués, s'est targué d'avoir défait une armée «qui se dit invincible» et obtenu l'allègement du blocus, principale revendication des Palestiniens. La presse israélienne était hier dubitative. «Match nul», titrait ainsi le quotidien Maariv (centre droite). «Trop peu et trop tard», estimait le Yédiot Aharonot à propos du bilan de l'opération «Bordure protectrice» lancée le 8 juillet, et le quotidien Israël Hayom, bien que pro-Netanyahu, affirmait que «le Hamas s'est rendu, mais a survécu». Selon les médias, M.Netanyahu a refusé de procéder à un vote du cabinet de sécurité avant de donner son feu vert, au moins quatre de ses huit membres étant opposés à la trêve. A l'étranger, les Etats-Unis et la France ont salué l'accord, tout comme le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon qui a espéré que le cessez-le-feu sera un «prélude à un processus politique».L'Iran a salué la «victoire» des Palestiniens, tandis que le Qatar, l'un des principaux alliés du Hamas, a proposé son aide pour la reconstruction de l'enclave où vivent 1,8 million d'habitants dans un territoire exigu de 362 km2. Par ailleurs, pour la première fois depuis 2007, lorsque le blocus a été renforcé, un convoi d'aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM) a pu traverser la frontière égyptienne pour entrer à Gaza, avec suffisamment de nourriture pour 150.000 personnes pendant cinq jours. Un deuxième convoi est attendu dans les prochains jours dans l'enclave, où quelque 475.000 personnes ont été déplacées par le conflit.




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