Algérie

APRÈS LE BAROUD D’HONNEUR RÉUSSI FACE AU CRB



Malgré l’amertume engendrée par la récente élimination en Champions League africaine, la Kabylie aura fêté, tel qu’il se doit, ce 14e titre de champion d’Algérie de la JSK. Il est vrai que les Canaris voulaient profiter gaiement de cette dernière rencontre à domicile face au CR Belouizdad pour festoyer et marquer tel qu’il se doit cette nouvelle consécration nationale qui vient enrichir un palmarès déjà fort éloquent. Pour immortaliser ce jour de gloire, les poulains de Moussa Saïb avaient d’abord tenu à épingler les Belouizdadis et offrir ainsi une belle victoire à leur fidèle public qui, malgré la cruelle désillusion vécue vendredi dernier face aux Camerounais du Coton-Sport de Garoua ont tenu à honorer de leur présence massive ce match-gala de fin de saison. Avec un chef-d’œuvre technique réalisé, dès la 15’ de jeu par le buteur providentiel du championnat national 2007/2008, Nabil Hemani, la JSK s’est donc permise une belle cerise sur le gâteau et s’est fait longuement plaisir pour boucler en apothéose une saison plus qu’honorable. Dès le coup de sifflet libérateur de M. Aouiti, l’arbitre de cette belle affiche JSK-CRB, des milliers de supporters kabyles ont ainsi réussi à échapper aux mailles tressées par un cordon de sécurité impressionnant pour envahir aussitôt l’arène et dévêtir tous les joueurs kabyles pour arracher qui un maillot, qui un short en guise de souvenirs de ce nouveau titre national à la saveur particulière. Étonnés, émus et stupéfaits tout à la fois, les trois joueurs “africains” de la JSK, en l’occurrence le Béninois Wassiou et les deux Maliens Barry et Coulibaly n’en croyaient pas leurs yeux et ont eu bien du mal à échapper à toute cette horde de supporters déchaînés et emportés par l’ivresse de la victoire finale. Il ne fallait pas une boule de cristal pour deviner toute l’euphorie et la cacophonie qui avaient envahi alors les vestiaires kabyles où les danses et les chants à la gloire de la JSK auront résonné durant plus d’une heure alors que les fumigènes avaient illuminé les vestiaires même si l’air était enfermé et tout simplement irrespirable. Alors que les flashes crépitaient pour la rituelle séance de photos souvenirs, les joueurs tout comme les dirigeants, et à leur tête le président Hannachi et le coach Saïb auraient bien du mal à faire face aux sollicitations de la télévision, des chaînes radio et de toute cette nuée de journalistes de la presse écrite. “Compeone ! Compeone !” s’égosillaient joueurs et supporters dans une communion totale et le fameux tube de Alloua “À ya va va cheikh ! Asseggas agui astnawi !” avait retrouvé le haut du hit-parade au milieu d’une foule en délire. En plus de la télévision nationale, dont les confrères Samy Nourredine et Abdelhafid Chaïb s’ingénuaient à immortaliser ces moments d’hystérie et de gloire, même les gars de Berbère-TV, et à leur tête l’animateur Lounis Timsi, avaient accouru de Paris pour ne pas rater ces grands moments d’histoire du grand club kabyle. “À partir de maintenant, le grande fête de la JSK va commencer à travers les rues et les boulevards de Tizi Ouzou et ce, avant de vivre une grande fête ce samedi soir à la place centrale de la mairie”, lancera le président Hannachi sous les vivats de la foule. Le feu d’artifice était déjà allumé et les couleurs sacrées de la JSK, soit le vert et le jaune avaient alors assiégé la rue puisque de longs cortèges de voitures bariolés sillonnaient gaiement et durant toute la soirée les principales artères de la ville de Genêts aux cris de “Mazal JSK !” et de “Anwa wigui ! Imazighan”. En voitures légères, en fourgons ou en motos, les fans kabyles ont rivalisé de chants, de klaxons et d’écharpes aux couleurs du club pour répercuter la joie et la fierté de toute cette Kabylie orgueilleuse qui décidément ne se reconnaît désormais qu’à travers les belles pages d’histoire écrites en lettres d’or par les vaillants Canaris du Djurdjura. Et après une longue nuit d’euphorie et de réjouissances, les kiosques à journaux étaient littéralement pris d’assaut, hier matin, aller aux nouvelles et s’arracher les journaux souvenirs qui constitueront désormais le patrimoine sacré d’une mémoire collective qui figure certainement dans le temps tous ces pans d’histoire esquissés par la bande à Saïb pour ajouter une nouvelle pierre à un édifice brillant déjà de mille feux. Aux Kolli, Kouffi, Derridj, Karamani, Dali et autres Cerbah, Menad Iboud et Medane d’une autre époque, les Chaouchi, Hemani, Meftah, Bensaïd, Dehouche et autres Amaouche auront inscrit leur fameuse génération dans le livre d’or de ce prestigieux club appelé fièrement et respectueusement la Jeunesse sportive de Kabylie, tout à la fois une école, un symbole et un bastion du nationalisme algérien né en 1946 pour se rebeller, hier, face au colonialisme français avant de servir après l’indépendance l’étendard de toute cette revendication berbère portée haut et fort à travers tous les stades d’Algérie et d’Afrique. “Assa, Azeka ! Jsk, thella, thella!” ont encore scandé les milliers de supporters kabyles qui se sont donné rendez-vous ce samedi soir à la place centrale de Tizi Ouzou pour voir certainement leur soirée tout simplement mémorable.


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