Algérie

Après la visite du MAE Marocain à Alger Douche froide au Maroc



'Les frontières demeureront fermées, les man'uvres se poursuivront et le bâton militaire restera là où il est, dans la roue de la solution politique de l'affaire du Sahara.' C'est par cette conclusion on ne peut plus pessimiste que le quotidien arabophone Akhbar El-Youm tire un bilan de la visite du ministre marocain des Affaires étrangères, Saâd-Eddine El-Othmani, à Alger.
Dans un long éditorial signé par Toufik Bouachrine, cette déception ne semble avoir d'égale que le fiel déversé à cette occasion. En effet, l'auteur de cet article évoque sans ambages 'une guerre froide' entre les deux pays. S'il reconnaît à demi-mot que toute vision ou approche, dans l'intérêt du Maroc et de l'Algérie, est actuellement brouillée par les sables du Sahara occidental, il croit savoir aussi que l'Algérie a invité El-Othmani en visite officielle pour 'prendre le pouls de la situation et pour gagner du temps afin de réduire la pression de Rabat pour l'ouverture de la frontière'.
Pour le journaliste marocain, le chef de la diplomatie du Maroc n'aura eu droit à Alger qu'à des mots doux, des compliments, des louanges, voire même des promesses que tous les dossiers seront ouverts et traités. 'Nos frères d'Algérie sentent bien en ce moment leur isolement sur la scène nord-africaine. Le Printemps arabe a apporté avec lui de nouveaux dirigeants en Tunisie, en Libye et en Egypte, et au Maroc, un nouveau gouvernement a été installé pendant que les Algériens, eux, de leur côté, refusent toute adaptation à la nouvelle donne régionale'.
Pour lui, l'Algérie refuse la normalisation car cette normalisation servirait essentiellement le Maroc qui accueillera, si les frontières sont rouvertes, quelque 2 millions de touristes algériens et y gagnera également un point de croissance économique. D'après lui, une ouverture de la frontière dévoilerait 'l'incapacité de la riche Algérie de faire 'uvre utile chez elle'.
Enfin, le journaliste se perd ensuite dans des conjectures géostratégiques des plus hasardeuses en faisant notamment l'impasse sur la probable adhésion du Maroc au Conseil de coopération du Golfe. Pour lui, 'il n'y a donc aucun espoir d'assister à la naissance d'un Maghreb sans un changement radical en Algérie car, même à supposer que le problème du Sahara n'existait pas, d'autres sources de conflit auraient été inventées (sic)'. À aucun moment il n'évoquera dans son article les interférences étrangères qui, elles, sont bien réelles !
M-C L


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