Algérie

Après la victoire du Brésil : Galop d'essai ou signal d'alarme '



La fade prestation du Brésil pour son premier match dans le Mondial-2010 mardi soir, incapable de marquer un but à la Corée du Nord (2-1) avant l'heure de jeu, interpelle sur le niveau et la forme de son secteur offensif, où Kaka et Luis Fabiano sont passés à travers. Evidemment, la domination auriverde fut sans partage, et les adversaires sont restés recroquevillés devant leur cage, défendant à neuf, avec un mur rouge de six éléments érigé dans la surface de réparation. « Quand on joue contre une équipe aussi repliée, le match devient difficile et c'est plus dur de contre-attaquer », s'est justifié le sélectionneur brésilien Dunga. Même tonalité chez ses joueurs, comme Kaka : « C'est une équipe qui se ferme vite et bien, nous avions peu d'espaces ». Ce qui étonne, c'est que cette Seleçao regorgeant de stars et de talent technique ne soit justement pas mieux armée pour lézarder ce mur. Seul Robinho, par sa vivacité, a entretenu l'illusion du mouvement. Mais dans le secteur offensif, il ne fut pas aidé. Kaka n'a eu aucune influence, et Luis Fabiano a raté ses deux seules occasions : un contrôle mal assuré dans la surface de réparation, puis une frappe dans les tribunes, alors qu'il était à chaque fois seul.Quant à Elano, il est crédité d'un bon match pour sa passe décisive et son but, mais il n'a par ailleurs pas vraiment pesé dans le jeu.La thèse de la mise en jambes est avancée pour expliquer ces difficultés. « Nous savons tous que le premier match est toujours très difficile, a plaidé Gilberto Silva. L'anxiété était grande dans tout le groupe ». « Nervosité », également, selon Dunga, qui reconnaît qu'« en première période, il nous manquait les automatismes, de la vitesse dans les passes ». Le manque de vitesse fut une lacune criante : bien souvent, le porteur du ballon n'avait aucune solution et le jeu de passes apparaissait prévisible et sans âme. Et même si l'on met ces quarante-cinq premières minutes au rebut, les quarante-cinq suivantes n'auront guère été plus reluisantes. Le salut est venu d'une frappe dans un angle impossible, un exploit personnel de Maicon. Dunga a néanmoins minimisé l'exploit en affirmant que « les phases de jeu ont été répétées à l'entraînement » et que « ce n'est pas le premier but que Maicon marque comme ça ». « L'équipe a été sereine et nous avons montré dès le début de la seconde période que nous voulions gagner », a dit Gilberto Silva. Sérénité, tranquillité, indolence ' Le sacro-saint « équilibre » prôné par Dunga aurait-il fini par brider les velléités offensives de son équipe '


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