Après la réunion entre Kerbadj et les présidents de clubs

Constat - L'expérience professionnelle en Algérie en est désormais à sa quatrième année, sans pour autant trouver sa voie.Ce sont toujours les mêmes problèmes qui reviennent au devant de la scène, à telle enseigne que tous les présidents de clubs, des deux premières ligues, sont unanimes à reconnaître que désormais le professionnalisme n'a rien changé par rapport à l'ancien système. Pis, cette nouvelle expérience pousse les autorités locales dans les différentes wilayas à lâcher leurs clubs, en les privant notamment des subventions annuelles.Les raisons sont toutes simples : la loi interdit à ces autorités de financer des sociétés privées par actions, comme c'est le cas pour les clubs de l'élite après leur passage en SSPA. Du coup, les clubs dits professionnels se débattent dans d'énormes problèmes, d'autant que du côté des pouvoirs publics, tous les engagements pris lors de l'été 2010, tardent toujours à être concrétisés sur le terrain. Les crédits annoncés de l'ordre de 10 milliards de centimes, ne sont toujours pas débloqués par les banques publiques, alors que les assiettes de terrain promises aux clubs pour la création de leurs centres de formation ne sont toujours pas attribuées, sans parler des bus et d'autres avantages promis par l'Etat. Du coup, les responsables des clubs se sont retrouvés contraints d'interpeller le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, et son homologue de la LFP, Mahfoud Kerbadj, avec qui ils ont eu une réunion la semaine dernière. Il se trouve que pour un bon nombre de problèmes relevés pour la circonstance, le premier responsable de l'instance fédérale se montre incapable de les résoudre, d'où cette décision prise par l'ensemble des clubs présents, de rédiger une requête qui devra être envoyée au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et cela afin de le rencontrer avant le début de la phase retour du championnat, qui débutera le 19 janvier prochain. C'est en tout cas ce que nous avons appris d'un président de club présent au conclave. Les présidents ont tout préparé en ce sens et ne veulent surtout pas rater l'occasion de rencontrer le Premier ministre afin de mettre les points sur les «i» et cela pour pouvoir survivre dans ce championnat où l'argent fait défaut pour la majorité écrasante. Il sera, aussi, question de revenir sur cette affaire de reprise des clubs par des sociétés nationales, comme cela a été le cas avec Sonatrach et ses filiales. C'est dire, donc, que rien ne sera laissé au hasard d'autant qu' «il s'agira de l'occasion à ne pas rater».