Algérie

APRÈS LA RAPPORTEUSE SPECIALE DES NATIONS UNIES SUR LE LOGEMENT Un autre envoyé onusien depuis hier à Alger


APRÈS LA RAPPORTEUSE SPECIALE DES NATIONS UNIES SUR LE LOGEMENT Un autre envoyé onusien depuis hier à Alger
Le secrétaire général adjoint des Nations unies et directeur exécutif du programme des Nations unies pour les établissements humains (ONU-Habitat), Joan Clos, est arrivé, hier, à Alger, pour une visite de travail de trois jours.
Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Hormis les entretiens qu'il aura avec le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourredine Moussa, ainsi que celui des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, l'envoyé des Nations unies effectuera des visites sur terrain, à Constantine, où il prendra connaissance de projets en cours de réalisation. Joan Clos animera, à l'occasion, une conférence au laboratoire d'architecture et d'urbanisme de l'université Mohamed-Salah-Mentouri, toujours à Constantine. Il est à rappeler que Raquel Rolnik, rapporteuse spéciale des Nations unies sur le logement convenable en tant qu'élément du droit à un niveau de vie suffisant ainsi que sur le droit à la discrimination à cet égard, a séjourné en Algérie du 9 au 21 juillet 2011. Dans son rapport, elle souligne que «malgré l'importante production de logements depuis 1999, le pays reste dans une situation de crise, due à un ensemble de problèmes de nature différente qui ont contribué à l'émergence d'une question multidimensionnelle et complexe». Parmi les problématiques les plus pertinentes, la rapporteuse des Nations unies cite «le fort surpeuplement des logements, l'existence de bidonvilles, la spéculation sur les prix du loyer, le nombre important d'expulsions à l'issue de décisions judiciaires, le dépérissement du vieux bâti colonial et ottoman et la détérioration du parc immobilier construit par l'Etat». Par ailleurs, la rapporteuse spéciale rappelle que «l'important investissement du gouvernement dans le domaine du logement, jusqu'à récemment, s'est complètement focalisé sur la construction de nouvelles unités suivant la disponibilité de terrains publics. Bien que depuis 1999, l'Etat ait diversifié ses programmes d'aide au logement pour répondre aux besoins des différentes catégories professionnelles, le gouvernement fonde sa politique exclusivement sur l'offre et des objectifs quantitatifs, définis sans aucune évaluation préalable des différents besoins et sans stratégie spécifique à même de traiter de questions et de problèmes différents». Elle cite, comme exemple, le programme de réalisation de 1,2 million de logements pour le quinquennat 2010-2014, à savoir 500 000 de type locatif, 300 000 dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire et 700 000 logements ruraux. Elle juge, à cet effet, que la «répartition n'est pas basée sur une évaluation territorialisée des besoins». Enfin, elle a souligné «le manque de concertation avec la société civile et de participation de celle-ci dans la définition des critères d'attribution des logements ou sa participation très limitée dans les commissions d'attribution des logements publics locatifs ». Ce qu'elle considère comme «un obstacle majeur dans la réalisation du droit au logement en Algérie», a-t-elle enfin indiqué dans son rapport.
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